Candide Azanaï sur la Radio Océan Fm dimanche : « Je ne suis pas Fcbe et je n’ai jamais été Fcbe »
Candide Azanaï a affirmé... |
Candide
Azanaï était l’invité de l’émission Cartes sur table de la Radio Océan Fm du
dernier. Le président du parti Restaurer l’espoir s’est à l’occasion prononcé
sur l’actualité nationale. Les relations entre le gouvernement béninois et les
hommes d’affaires, la polémique créée par le ministre Fatouma Djibril autour
d’un 3ème mandat de Boni sont entre autres les sujets abordés.
Il
est resté dans sa logique et a gardé la dent dure contre le régime en place.
Candide Azanaï, puisque c’est de lui qu’il s’agit, était le dimanche dernier
sur Cartes sur table de la Radio Océan Fm pour donner sa lecture des sujets qui
font actuellement débats dans le pays. Le président du parti Restaurer l’espoir
s’est abord intéressé aux relations gouvernement-hommes d’affaires à travers
l’affaire Epine dorsale, cause de la brouille entre l’exécutif et l’homme
d’affaire Samuel Dossou. Pour Azanaï, le Chef de l’Etat et son gouvernement
sont de mauvaise foi, car il est inadmissible que l’on privilégie toujours les opérateurs
économiques étrangers aux autochtones. « On ne peut pas toujours dire que
les Béninois ne sont pas vertueux et que les étrangers le sont. La vertu est
chez les Béninois aussi », a-t-il dit. Dans l’affaire Epine dorsale, il
voit la volonté du gouvernement de déposséder Samuel Dossou de ses droits et
c’est en cela qu’un ministre a parlé d’Epine dorsale nouvelle génération.
« Je suis contre le fait que le ministre de Souza dise que le contrat dans
le cadre du projet Epine dorsale ne soit plus le même, parce qu’il s’agit
maintenant d’Epine dorsale nouvelle génération. C’est juste une stratégie de
leur part pour déposséder Samuel Dossou de ses droits », a-t-il ajouté.
Candide Azanaï a déploré l’acharnement de l’exécutif contre les hommes
d’affaires béninois et s’est également indigné contre l’intention du pouvoir de
donner le monopole du milieu des affaires de notre pays à Bolloré. Il a indiqué
que tous ces agissements ont un lien avec les présidentielles de 2016.
Le critère d’élimination pour 2016
Entre
ce qui se passe aujourd’hui dans le pays et les élections présidentielles de
2016, Candide Azanaï voit un lien très étroit. Il s’est expliqué au cours de l’émission.
Selon lui, c’est la stratégie de l’exécutif et son Chef pour fragiliser les
candidats majeurs aux prochaines élections présidentielles qui s’illustre par l’acharnement
répété contre certains hommes dans le pays. « Il y a une volonté de
détruire toutes les ambitions de 2016. Comprenez, pour exemple, que c’est pour
cela que Iréné Koupaki a été éjecté du système et parce qu’il est de l’Udbn qui
est proche de Samuel Dossou, il faut évincer également ce dernier »,
a-t-il indiqué. Pour l’honorable Azanaï, tout cela a une finalité : aménager
de la place pour maintenir Boni Yayi au pouvoir après 2016. « Le président
Boni Yayi n’a jamais eu l’intention de quitter le pouvoir. C’est pourquoi
j’insiste que tout ce qui se passe dans ce pays est un zoom précoce de 2016 »,
a-t-il affirmé.
...qu'il n'appartient pas à la famille Fcbe |
Face
à toutes ces situations et surtout l’évocation d’un éventuel 3ème
mandat du Chef de l’Etat qui pourrait
être demandé par le peuple par le ministre Fatouma Amadou Djibril, la position
de Candide Azanaï est draconienne. « Boni Yayi ne fera même pas une
seconde de plus en 2016. Aucun peuple ne fera une telle demande, car le peuple
c’est la Constitution et la Constitution ne veut pas d’un troisième mandat
», s’est-il fait clair. Il a, à cet effet, indiqué que le ministre Fatouma
Djibril est un fauteur de trop, que ses propos constituent de trouble à l’ordre
public et une offense à l’ordre constitutionnel et qu’elle devrait être interpellée par le
procureur de la République. Aussi, il a invité le président Boni Yayi à sortir
cette ministre de son gouvernement s’il n’est pas complice de ce qu’elle a
déclaré. « Elle doit venir faire des excuses publiques et le président
Boni Yayi doit la sortir de son gouvernement ou alors je comprendrais qu’elle
était en mission », a-t-il fini.
L’erreur du président Nago
Le
député Candide Azanaï n’a pas occulté les trois marches de protestations des
magistrats au cours des débats. Là encore, l’homme colle tout au dos de
l’exécutif qui est, selon lui, l’instigateur de la proposition de loi contre le
droit de grève des magistrats. A l’en croire, le gouvernement attaque à la
justice pour la déstabiliser à travers les magistrats. Il s’est montré contre
le boycott du président de l’Assemblée nationale, Mathurin Nago lors des trois
marches des magistrats sur l’institution parlementaire. « C’est une erreur
de la part de Nago de ne pas recevoir les magistrats. Le comportement de
monsieur Nago ne me plait pas », a-t-il
dit. Sur le même sujet, Candide Azanaï a traité les députés de la
mouvance présidentielle de corrompus. Selon ses dires, ils sont manipulés par
le gouvernement qui leur envoi fréquemment de l’argent en s’appuyant sur
l’exemple de la veille de la dernière fête de Tabaski où il lui a été remis une
somme d’environ 1 million sous l’argument que il est de la part du Chef de
l’Etat pour fêter ladite fête.
L’invité
a de même abordé le retour annoncé du juge Angelo Houssou au bercail. Sur le
sujet, il dit être prêt à joindre sa détermination à celle du juge pour faire
partir Boni Yayi en 2016. S’agissant de la nouvelle Cena, l’inquiétude de
l’homme est très grande. « Le problème n’est pas dans la présence du jeune
Houngbédji dans cette Cena. Le problème, c’est Tiando, car il a quitté le
secrétariat de la présidence pour devenir président de la Cena et ce faisant,
c’est Yayi le président et Tiando un simple délégué », a-t-il fini. Sans
toutefois situer sur sa position lorsqu’il s’est agit pour le président de
Restaurer l’espoir de donner sa position quant à la configuration politique du
pays, l’honorable a envoyé un message fort aux Fcbe : « Je ne
suis pas Fcbe et je n’ai jamais été Fcbe ». En conclusion, Candide Azanaï
a invité le gouvernement à respecter ses engagements, arrêter l’acharnement
contre les hommes d’affaires béninois, abandonner l’ambition d’après 2016.
C'est bien Clément. Merci pour le CR. Maintenant j'avoue que j'attends davantage de toi. Tu es un bon journaliste et je pense que tu peux nous faire profiter de tes analyses.
RépondreSupprimerMerci mon cher. Dieu nous y aidera
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