France : l'ex-première dame étale sa vie avec Hollonde à l’Elysée dans un livre

Valérie Trierweiler et François Hollande

Actuellement en France, une polémique. Valérie Trierweiler, l'ex-première dame de France, publie «Merci pour ce moment», un livre qu'elle a rédigé dans le plus grand secret et qui relate sa vie à l'Élysée aux côtés de François Hollande. Personne n’es d’accord avec cela et les hommes politiques qu’ils soient de la mouvance comme de l’opposition promettent ne jamais le livre. Un ouvrage choc. Quelques extraits…
«Comment c'est arrivé?»
Juste avant la parution de la photo de Closer, Valérie Trierweiler demande à parler à François Hollande. Ils se donnent rendez-vous à l'Élysée.
«Je gravis rapidement l'escalier qui mène à l'appartement privé. François est déjà dans la chambre (…). Nous nous asseyons sur le lit. Chacun du côté où nous avons l'habitude de dormir. Je ne peux prononcer qu'un seul mot:
- Alors?
- Alors, c'est vrai, répond-il.
- C'est vrai quoi? Tu couches avec cette fille?
- Oui, avoue-t-il en s'allongeant à demi, appuyé sur son avant-bras.
Nous sommes assez près l'un de l'autre sur ce grand lit. Je n'arrive pas à accrocher son regard, qui se dérobe. Les questions se bousculent.
-Comment c'est arrivé? Pourquoi? Depuis quand?
-Un mois, prétend-il
Je reste calme, pas d'énervement, pas de cris. Encore moins de vaisselle cassée comme la rumeur le dira ensuite, m'attribuant des millions d'euros de dégâts imaginaires.
Ses mensonges remontent à la surface, la vérité s'impose peu à peu. Il admet que la liaison est plus ancienne. D'un mois, nous passons à trois, six, neuf et enfin un an.» (page 17)
● «Où est le président exemplaire?»
«Où est le président exemplaire? Un président ne mène pas deux guerres tout en s'évadant dès qu'il le peut pour rejoindre une actrice dans la rue d'à côté. Un président ne se conduit pas comme ça quand les usines ferment, que le chômage augmente et sa cote de popularité est au plus bas.» (page 19)
«Il ne veut plus de moi là-bas.»
«Mais c'est terminé. Il ne veut plus de moi là-bas (à l'université d'été du PS à La Rochelle, NDLR).
J'insiste:
-Je prendrai ma voiture et j'irai.
Combien de fois ai-je fait cette route, seule au volant, de jour comme de nuit? Capable de conduire cinq heures durant pour un moment volé d'intimité, avant de reprendre l'A19 dans le sens inverse. Des moments d'ivresse comme seul l'amour fou peut en produire.» (page 26)
● «Manuel Valls ne se souvient plus de mon téléphone»
«En moins d'une semaine, j'ai non seulement subi une déflagration dans ma vie, mais je vérifie l'étendue du cynisme du petit monde des amis politiques, des conseillers et des courtisans. Manuel Valls et Pierre Moscovici, dont on me disait si proche, n'ont pas dû se souvenir de mon téléphone.» (page 33)
«Une fois à l'Élysée, je prends garde à ne pas empiéter sur la politique. Mes pas ne se portent jamais du côté du pouvoir. Je ne sais même pas où se trouvent les bureaux des conseillers. J'appelle «mur de Berlin» la porte qui sépare «l'aile Madame» du reste du Palais. C'est ainsi que l'on parle en ces murs, on ne dit pas «l'Élysée» mais le «Palais»» (page 150)
● «Il fuit ceux qui vivent des drames»
«François et moi n'avons pas le même rapport à la mort. Il la redoute plus que tout. Il fait partie de ces hommes qui se construisent un destin pour échapper à celui du commun des mortels. Pour laisser une trace, pour survivre d'une façon ou d'une autre. Pour rester dans les livres et dans l'Histoire. C'est sa quête d'immortalité. Il refuse de parler de la mort, il ne sait pas faire avec les mourants ni avec les grands malades. Il en a peur. Il fuit ceux qui vivent des drames, comme si le malheur était contagieux.» (pages 171 et 172)
● «Notre différence d'origine sociale est criante.»
«Notre différence d'origine sociale est criante. Il se moque gentiment de moi, me surnomme Cosette. Il ne comprend pas ce blocage sur l'argent. Il ne peut pas l'imaginer, lui qui n'a jamais manqué de rien. Il lui faut toujours le meilleur, rien que le meilleur. Il aime les grands restaurants quand je préfère les bistrots, les grands hôtels quand moi je suis heureuse dans les petites auberges.» (page 185)
● «Nous allons nous coucher, chacun dans une chambre différente»
«François et moi nous retrouvons l'un en face de l'autre, chacun assis sur un canapé différent. Ils ont beau être fleuris, l'ambiance est pesante, la distance est déjà palpable. C'est alors qu'il me parle de séparation. Je ne comprends pas la logique des choses. C'est lui qui est pris sur le fait et c'est moi qui paie les pots cassés, mais c'est ainsi. Sa décision ne semble pas encore irrévocable, mais je n'ai pas la force d'argumenter. Il tente de se montrer le moins dur possible mais la sentence est terrible. Je ne réalise pas vraiment, je suis comme anesthésiée. (…).» (page 34)
● «Que cherchait-il chez elle que je ne peux lui donner?»
«Nous allons nous coucher, chacun dans une chambre différente. Cela ne nous était jamais arrivé. Cette fois, il veut marquer la fin. Ma nuit est agitée de cauchemars et d'hallucinations, sous l'effet des médicaments. Je me réveille en sursaut, convaincue que quelqu'un est dans la pièce. Je pense à François ouvrant ses bras à une autre femme. Qui a fait le premier pas? Que lui-t-il dit de nous? Que cherchait-il chez elle que je ne peux lui donner? Les images me blessent, je les repousse, mais elles remontent, encore et encore. Elles m'étouffent et je m'étrangle dans mes sanglots.» (page 35)
«Je fais les soldes dans un magasin d'usine»
«Je viens d'une famille où l'on ne vit pas à découvert. Chez moi, on considère qu'on ne dépense pas l'argent que l'on n'a pas et nous continuons tous à faire attention au prix de chaque chose. J'en ai gardé des stigmates: je ne sais pas «claquer» ni flamber. Je repense à ce jour où je suis allée faire les soldes avec une amie, dans un centre de magasins d'usines. Alors que j'achetais des vêtements pour mes fils, les vendeuses m'ont gratifié tout d'abord d'un «Oh madame Sarkozy!», qui m'a fait d'un sourire. J'ai fait non non de la main. L'une des deux s'est reprise: «Ah oui vous êtes la femme de Hollande», et j'ai entendu le couple d'acheteurs, juste devant moi, glisser: «Si même les femmes de présidents viennent faire leurs courses ici, alors c'est vraiment la crise!» (page 39)
«Je te demande pardon parce que je t'aime toujours.»
«Nous venons de passer le pont Alexandre-III, quand je reçois un message de mon bourreau. Il vient d'actionner la guillotine et m'envoie un mot d'amour: «Je te demande pardon parce que je t'aime toujours.» Cela ne fait redoubler mes larmes. Alors pourquoi? Est-ce sincère ou est-ce encore une trace de lâcheté?» (page 50)
«Je suis stupéfaite: l'homme de ma vie ne connaît même pas le nom de l'émission que j'anime. Rien de ce que je fais ne l'intéresse, pas plus mon travail à la télévision que mes chroniques littéraires dans Paris-Match. Il ne les lit pas. Je le vois sauter les pages culturelles pour aller plus vite à la rubrique politique.» (page 216)
●«Va te rhabiller, va te changer.»
«À ses yeux, je dois être un faire-valoir mais ne rien valoir. (…) Une autre fois, alors qu'il trouve ma robe trop sexy, il m'ordonne: «Va te rhabiller, va te changer.» Je consens seulement à mettre une étole sur mes épaules dévoilées.» (p. 226)
●«Le président n'aime pas les pauvres»
«Il s'est présenté comme l'homme qui n'aime pas les riches. En réalité, le Président n'aime pas les pauvres. Lui, l'homme de gauche, dit en privé «les sans-dents», très fier de son trait d'humour.» (page 229)
«Non, je n'ai pas de château ou de propriété, comme d'autres premières dames avant moi (…). Mais notre maison HLM a eu pour moi l'allure d'un palais, la première fois que j'ai franchi la porte d'entrée.» (page 231)


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