Lois votées les yeux fermés étaient tâchées, il faut la laver maintenant les yeux ouverts (Les députés de la minorité parlementaire n'étaient pas de mauvaise foi)
L'honorable Guy Mitokpè n'était pas de mauvaise
foi. Il a vu loin et cela lui a valu pleinement le nom du prophète aujourd'hui. Il a prédit tout ce
qui arrive aujourd'hui et ce, directement à son papa, son président de l'Assemblée nationale, maître Adrien Houngbédji. Mais comme il était
"trop petit", comme il n'était pas "une grande bouche", il n'a pas le droit d'être écouté. Il s'est
alors tus de la plus belle des manières. "L'oiseau qui appelle la pluie de tomber ne manquera pas d'être mouillé... Les contraintes de cette loi
s'imposeront à tous et je crois bien que c'est une manière de se ligoter soi-même. Dieu fera
que ça sera une prophétie contre vous", avertit-il.
Le député de la 6ème, l'homme des versets bibliques et de Dieu n'a pas manqué de s'ouvrir
pour tirer sur la sonnette d'alarme. Il a même indexé et insisté sur l'article 242, qui est l'une des pierres maudites de la loi querellée sans fermer les yeux sur le mode de délivrance du quitus fiscal. Ce fameux jeudi 14 juin 2018, la bouche du prophète Djènontin sentait trop pour sortir des Amendements objectifs. Pour le Bmp et maître Adrien Houngbédji, ce n'était qu'un opposant haineux, jaloux du système des yeux fermés. L'homme de Dieu rangea ses affaires et se tut également. "Je voudrais intervenir sur trois points contenus dans deux articles : 242 et 249, et je voudrais nous inviter à tout
faire pour éviter l’exclusion.
L’exclusion est une arme de
destruction massive dans une nation en construction...", prévint-il.
A l'instar de ces honorables lucides et prévoyants, des objections, des Amendements,
des propositions concernant ces lois qui ont ouvert aujourd'hui la voie à l'impasse se sont
faits entendre de toute part et ont même affolé la toile. Mais rien. Le mode opératoire était clair.
Il faut voter "tout", les yeux fermés (confert les propos des députés Bmp). Nous voilà pourtant. Aujourd'hui, sa Majesté se retrouve devant le fait accompli et s'est senti obligé de se raviser. Car de près et surtout à l'oeuvre, ces lois sont toutes
tachées d'une tache aussi immense qu'indélébile.
Nous Bmpéïstes ne l'ont pas vu simplement parce qu'ils avaient les yeux fermés. Sa Majesté veut que la faute soit corrigée. Mais
elle ne peut l'être, vu le moment que par une autre faute. Au lieu de prévenir, la roi a choisi
guérir alors qu'on sait que le premier vaut
toujours mieux que le second. Pour l'heure, tout
est fracassé, fragmenté, saccagé et descendu de
son piédestal. Mais heureusement, maître Adrien
Houngbédji demeure encore le président de
l'Assemblée nationale. Il saura coller, arrangé,
aménagé tout et le remonter sur son piédestal.
Les députés de la minorité parlementaire n'était
pas méchants. Ils disaient vrai lorsqu'ils ont
parlé du "Peuple d'abord". Ils ne jouaient pas à
l'hypocrisie lorsqu'ils parlaient de la "Voix du
peuple". L'opinion les ont nommés héros qu'à
raison.
Par Clément WINSAVI
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