Menaces sur la paix sociale au Bénin : Patrice Talon face à l'obligation du recul



L'horizon s'assombrit sur le ciel béninois depuis le debut du lancement du processus électoral. Loin de voir une fenêtre d'espoir apparaître, l'on se glisse plutôt sur une longue piste de déboires. Face à cette situation, le président du Bénin, Patrice Talon ne doit plus faire un seul pas de plus en avant, mais plutôt obligé de marcher à reculons sur plusieurs kilomètres. A l'heure actuelle, il est le seul à avoir la carte en main pour éviter au Bénin de subir les insistantes menaces qui pèsent sur lui.

Le chef de l'État a affirmé être soucieux d'une élection inclusive et a simulé s'engager dans des démarches pour y parvenir. Mais les derniers développements viennent convaincre que le président n'a jamais songé à une élection pour tous. Patrice Talon miroite la volonté d'une participation inclusive aux législatives de 2019, et ses actes s'acharnent pour mettre en œuvre son crédo d'être seul sur la piste de compétition. Tout au début, il a été clair. " ce qui permet à un président d’être réélu avec assurance, ce qui assure la réélection d’un président, ce n’est pas son mandat, pas son résultat, c’est la manière dont il tient les grands électeurs, c’est la manière dont il tient tout le monde, c’est la manière dont personne n’est capable de lui tenir tête, d’être
compétiteur contre lui. Quand vous n’avez pas de
compétiteur, vous aurez beau être mauvais, vous serez réélu ", a-t-il affirmé. Comment croire donc que le président trahisse sa devise face à une compétition dont il est conscient que la balance pèse en sa défaveur ?
Patrice Talon, président du Bénin

Si le président béninois était dans la logique de ne pas organiser un challenge qu'entre seuls ses bébés siamois, Union progressiste (Up) et Bloc republique républicain (Br), il aurait utiliser la créneau de la rencontre avec les présidents des institutions pour mettre une fin à cette désespérante crise électorale. Mais il a plutôt fait un pas de plus dans le malaise. Comme cela ne suffisait pas, il n'a pas joué autrement lors du conseil des ministres de ce mercredi 3 avril 2019. Patrice Talon persiste et signe. "Le processus électoral doit être poursuivi". Dans une atmosphère où tout semble proche d'une tension vive et malencontreuse au Bénin, le chef de l'État semble indifférent et fonce la tête baissée dans l'impasse qu'il a pourtant lui-même reconnu. Mais une chose est sûre et la solution est indéniable. Le président Patrice Talon ne doit pas faire un pas de plus au risque de se rendre responsable des ennuis que la Nation pourrait avoir. Il est encore temps que le "père de la Nation" agisse en faisant des pas et des pas en arrière pour le bonheur de tous.

Par Clément WINSAVI; Clem'so

Commentaires

  1. Attendons de voir s'il peut y avoir élections le 28 prochain entre ses deux bébés. Il a menti, il va regretter son acte.

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