Bénin/Opposition : Le malentendu Fcbe - Pcb levé, rétablir la démocratie reste l'objectif commun
La lutte reste toujours la même au sein de l'opposition béninoise. Faire face aux dérives du régime de la rupture conduit par Patrice Talon. C'est l'essentiel à tirer du communiqué conjoint signé du bureau politique du parti Forces cauris pour un Bénin émergent (Fcbe) et de celui du Parti communiste du Bénin (Pcb) le 28 mai 2019. Les deux formations de l'opposition n'ont pas permis aux polémiques d'aller loin ni à ceux qui ont intérêt de les voir divisées de jubiler longtemps.
En effet, renseigne le communiqué conjoint, les Fcbe, n'appelaient pas à une intervention armée étrangère en invoquant "une ingérence humanitaire" dans leur coup de gueule du 22 mai 2019 attaqué 24h plus tard par le Pcb. Les deux partis se sont expliqué et ont pu obtenir compréhension mutuelle. Ainsi, ils ont réaffirmé qu'ils poursuivent la lutte commune en vue de "mettre fin au pouvoir autocratique de Patrice Talon et procéder au rétablissement de la démocratie".
Clément WINSAVI, Clem'so
FCBE - PCB |
Lire le COMMUNIQUÉ CONJOINT FCBE-PCB
Le mardi 28 mai 2019, à la demande de Bureau Politique des FCBE (Forces Cauris pour un Bénin Emergent), a eu lieu, une rencontre entre une délégation du Bureau Politique du Parti Communiste du Bénin (PCB) et une autre des Forces Cauris pour un Bénin Emergent (FCBE). Les échanges ont eu pour sujet, la sortie publique du Bureau Politique des FCBE le mercredi 22 mai 2019 à propos de la situation nationale et le Communique du PCB du jeudi 23 mai concernant cette sortie. Après des discussions franches et directes, les deux délégations ont décidé de publier le communiqué suivant.
1) Les FCBE ont affirmé qu’en disant dans leur communiqué que : « La situation du Bénin appelle la communauté internationale à oser une ingérence humanitaire », il ne s’est jamais agi dans leur esprit d’en appeler à une quelconque intervention armée étrangère dans notre pays.
2) Le PCB a indiqué que sa réaction provient du fait que, dans la pratique internationale et sur la base de tout ce qu’on a pu voir jusque-là, l’ingérence humanitaire a toujours été un instrument d’imposition de la volonté des grandes puissances sur les autres pour des interventions étrangères armées et un moyen de déstabilisation des pays victimes de cette ingérence. Plusieurs pays du Moyen-Orient et d’Afrique en sont la preuve vivante.
3) Les deux Partis ont convenu que le soutien de l’étranger provenant des peuples frères, des organismes des droits de l’homme, des institutions régionales et internationales est important. Toutefois c’est la mobilisation, l’organisation et les luttes du peuple béninois qui permettront de venir à bout du pouvoir autocratique de Patrice TALON. Ils ont convenu de continuer ensemble leur combat et d’accroitre les efforts de concertation entre les deux Partis et de mobilisation du peuple pour l’aboutissement de cet objectif qui est la fin de l’autocratie et le rétablissement de la démocratie dans notre pays
4) Après ces explications respectives, les discussions ont porté sur la situation nationale. Les FCBE et le PCB ont réaffirmé leur dénonciation de la mascarade électorale qui vient de se dérouler avec les élections législatives exclusives du 28 avril 2019. Ils félicitent l’ensemble du peuple béninois qui, en boycottant ces élections à plus de 90%, a montré que les députés de la 8ème législature nommés par Talon ne le représentent pas et que le Parlement actuel lui est étranger.
5) Ils dénoncent les tueries organisées les 1er et 2 mai 2019 par le Président Patrice TALON et la soldatesque à son service. Ils s’inclinent devant la mémoire des disparus et exigent du Gouvernement qu’il fasse la lumière sur ces tueries et rendent les corps des victimes à leurs familles. Ils exigent la libération des personnes enlevées ou kidnappées après ces évènements.
6) Les deux Partis s’indignent et dénoncent la séquestration à son domicile de l’ancien Président de la République Boni YAYI, Président d’honneur des FCBE, depuis plus d’un mois avec interdiction de visite. Ils exigent que le Président Patrice TALON lève la présence de la police, des militaires ainsi que des engins de guerre pour que l’ancien Président Boni YAYI retrouve ses droits constitutionnels d’aller et venir et puisse recevoir des visites et retrouve sa vie normale.
7) Les deux Partis rassurent le peuple que la priorité pour tous les fils de notre pays aujourd’hui, c’est travailler pour la fin du pouvoir autocratique de Patrice TALON et pour le rétablissement de la démocratie.
Cotonou, le 28 mai 2019
Le Bureau Politique des FCBE
Le Bureau Politique du PCB
Je remercie les deux formations politique car le défi commun c'est le rétablissement de l'État de droit et de la démocratie béninoise. Ensemble on est plus fort
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