Justice/Décision de la Cadhp : La communication rupturienne s’extasie et manipule l’information
Boni
Yayi, ancien président de la République du Bénin (2006-2016) a un litige avec
le Bénin de la rupture devant la Cour africaine des droits de l’homme et des
peuples (Cadhp). Il s’agit de l’affaire de la tuerie des 1er et 2
mai 2019 devant son domicile, des arrestations qui s’en sont suivies et du blocus
fait autour de son habitation. Le 8 août
dernier, la Cadhp a rendu une décision qui refuse d’accorder les mesures provisoires
demandées par Boni Yayi, le requérant.
La justice africaine n'a pas fini son travail |
En
effet, la Cour africaine des droits de l’homme et des peuples (Cadhp) n’a pu
statuer avant que, paniqués par les différents recours et pressions nationales,
régionales et internationales, les instigateurs du blocus autour du domicile de
l’ancien président de la République ne se soient précipités de lever le blocus
faisant ainsi tomber l’objet de la demande portée par l’ancien Chef de l’Etat. Sur
le sujet, la Cour a été claire. ‘‘Pour ce qui est de la demande de lever tous
les obstacles à la liberté de circulation du Requérant en retirant toutes les
forces de l’ordre et engins militants en faction aux alentours de son domicile,
la Cour a été informée que les barricades policières ont été levées dans la
nuit du 21 au 22 juin, permettant ainsi au Requérant de se rendre en France pour
des soins médicaux. Par conséquent, la Cour estime que cette demande est devenue
sans objet’‘peut-on lire dans la décision de la Cour. De même, la Cour n’a pas
cru devoir ordonner ‘‘le sursis à tout acte de poursuite, d’instruction et de
jugement contre le Requérant, Monsieur Guy Mitokpè, ancien député et membre de
l’opposition, et les 64 personnes détenues’’ avançant que ‘‘les conditions de
base dont l’extrême gravité, l’urgence et la prévention de dommages
irréparables sur les personnes, ne sont pas réunies’’. Même la mise en liberté
provisoire des détenus n’est pas accordé, car selon la Cadhp, il va falloir ‘‘statuer
sur le fond’’ avant de le pouvoir ou non.
Un
canular de trophée
A
la sortie de cette décision de la Couir, la communication de la rupture sort
son torse, le bombe et s’extasie. Il faut manipuler l’information et donner l’impression
que l’oppression est cautionnée par la prestigieuse Cour africaine. La saga
communicationnelle, assistée des klébés n’ont jamais mentionné le caractère
provisoire de cette décision de la Cadhp en attendant de statuer sur le fond. Pourtant,
ils le savent, ses communicants, qu’il a fallu courir avec la ruse et la rage
avant de faire tomber l’objet du blocus devant la Cour. L’on le connait bien. L’objectif
de cette communication monnayée est de préserver ce qui adviendra et surtout
embrouiller l’opinion publique comme c’est l’habitude. Ça crie que ‘‘Yayi est
humilié. Yayi est débouté…’’. L’on parle de tout de tout sauf l’essentiel ni la
vérité.
La
Cour n’a pas débouté Boni Yayi. C’est clair. Elle a plutôt constaté qu’un objet
est tombé et qu’il faudra aller sur le fonds avant de pouvoir statuer sur
certains aspects de l’affaire. Soit l’on est décidé à s’illustrer dans la
manipulation comme c’est la devise de la communication rupturienne, soit le
désert de compétences fait parler d’elle et aucune tête n’est en mesure de
lire, analyser et interpréter une décision de justice du côte du vis-à-vis de
Yayi. Convaincu que l’oppression ne saurait être épaulée par la justice, le
peuple doit rester sur ses appuis en attendant. Le moment n’est pas loin et la
communication renversée du régime du nouveau départ saura descendre de son
extase, car la manipulation n’aura pas abouti.
Clément WINSAVI, Clem’so
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