Bénin/Assemblée monocolore : Les confirmations de Louis Vlavonou



Cette situation, si elle n'est pas réparée, va diviser pendant longtemps les Béninois encore. Près de 90% du peuple ont été empêché de faire le choix de ceux qui devaient les représenter à l'Assemblée nationale en avril 2019. Du coup, le pouvoir legistatif du pays a étéconfié par un peu plus de 20% selon la Cena et moins de 30% pour la Cour Constitutionnelle aux "chanceux du régime de la rupture". Le peuple qui croit qu'il a rejeté les élections à au moins 90% crie au vol du parlement et en exige la restitution. Louis Vlavonou, désigné pour diriger le groupe des "nommés" confirme qu'au Bénin, il existe une Assemblée qui n'est pas nationale.

En effet, dans une publication sur sa page Facebook, ce dernier poste une publication qu'il intitule " Pour nos amis d'en face ". Un président d'Assemblée, on le sait bien provient d'abord d'un parti politique. Mais à la tête de l'institution, son rôle devient celui d'un médiateur, un centriste, un père de famille. A traversle post, Vlavonou s'adresse aux "amis d'en face", aux opposants donc à qui il évoque une main tendue. " Nous leur tendons la main car c'est la main dans la main qu'ensemble dans une démarche de réconciliation, nous construrons notre beau pays le Bénin ", écrit-il. Ces propos montrent non seulement que son auteur confirme qu'il dirige une Assemblée privée au lieu de nationale, mais également qu'il prend la mesure de ce qu'ils sont entre copains et partisans pour prétendre représenter une législature.

Louis Vlavonou et ses 82 collègues semblent se plaire à jouer un rôle de receleurs d'un pouvoir appartenant au peuple souverain, mais frauduleusement soustrait en avril dernier. La grogne monte depuis le début. Ils n'ont pas pu s'installer sans passer par le sang des innocents enfants du Bénin qui ont réclamé leur droit. Ils n'ont pas s'accaparer du parlement sans une main forte de l'emprisonnement des défenseurs de la démocratie. D'ailleurs, sous sa publication sur sa page, 40 des 48 commentaires sont clairs et unanimes. "Il faut rendre le pouvoir du peuple au peuple. Il faut collectivement démissionner", peut-on les résumer. Les 8 autres commentaires se sont résolus à un "merci; félicitations". Il est donc clair que ces 83 messieurs et dames savent qu'ils sont à un endroit qu'il ne fallait pas et qu'ils jouent un rôle dangereux. Ils le savent, c'est pour cela d'ailleurs qu'ils n'arrivent pas à visiter en toute quiétude leurs localités respectives, conscients qu'ils sont des "élus dans électeurs", donc des "nommés". La présidence de la République semble aujourd'hui être pour eux, le seul endroit où ils peuvent faire des va-et-vient à leur guise.

Clément WINSAVI

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