#LarmesDémocratiques : Le Bénin au mauvais moment et mauvais endroit
La plaie du Bénin devient de plus en plus béante. L'urgence s'est définitivement installée donc. Depuis avril 2016, Patrice Talon est devenu le président de la République. Mais jusqu'ici, sans se tromper, on peut évaluer à 90% le mal ayant orné son règne et à 10% le bien qu'on peut y tirer. Problème, le chef de l'État semble voir le contraire et pis il à l'aire d'agir de mauvaise foi. La crise que traverse le Bénin depuis le début de cette année 2019 n'est pas moins qu'une situation qui confirme tout cela. Patrice Talon n'aime t-il pas le pays qui lui a confié son destin par le truchement d'une majorité écrasante ?
L'on est amené à croire que non. En effet, il était possible de ranger depuis dans le passé ou de ne pas du tout connaître cette crise désormais majeure qui a emporté de chers enfants du pays. Législatives 2019. Le président béninois a découvert que dans une démocratie, seuls les partis de la mouvance ont droit à une élection et il l'a appliqué malgré que près de 90% de son peuple lui ont exigé le contraire. On en est arrivé à la "nomination" de 83 partisans de "agbonon" avec dans le "décret" le titre flatteur de député. Une chose que le sang des innocents compatriotes ne laissera pas impuni. Une situation que le peuple dribblé, martyrisé et opprimé se saura jamais accepter.
Dans cette atmosphère crispée, la voie qui mène de nouveau à la paix est bien là et connue. Mais le seul capable d'y traîner la troupe ne veut rien savoir, apparemment. Préfère-t-il laisser le soin au peuple de le faire ? Ce sera triste de dévastateur. Plutôt que de repasser en mode "DÉMOCRATIE", le président Talon compte emprunter un contournement pour simuler une recherche de la décrispation de la tension dans le pays. Pourtant, le dialogue n'a rien arrangé et des solutions envisagées frisent une provocation de plus. L'ancien ministre d'État, l'exilé politique Komi Koutché dira que "ce n'est pas un dialogue, c'est un rassemblement", et au président du parti Restaurer l'Espoir (Re), Candide Azanaï de préciser que c'était "une concertation" des partisans. Quant aux solutions pour dire détendre l'atmosphère dans le pays, une loi d'amnistie. Une grosse provocation.
La ruse, elle se joue trop maintenant et ne rend aucun service à la Nation si triste, si seule, si malheureuse. La rage a déjà occasionné des dizaines et des dizaines d'exilés et prisonniers politiques. Même si pendant que des institutions internationales l'ont reconnu, le gouvernement selon Alain Orunla, un de ses ministres, n'en n'a pas connaissance. Qu'on en arrive à brandir que l'amnistie viserait les situations des 1er et 2 mai 2019, il faut insister, c'est de la provocation. Car, il n'y a qu'un seul responsable de cette tragédie de mai; celui qui a empêché le peuple de jouir de son droit démocratique. Très lucide, le président du parti Re peut affirmer que "Talon veut amnistier Talon". Le seul moyen de retourner au peuple souverain sa paix, son droit, son bonheur et surtout de lui éviter d'exploser, c'est de lui retourner sa DÉMOCRATIE. Cela passe par la décision de lui permettre d'élire lui-même ses représentants à l'Assemblée nationale; la reprise des législatives, l'établissement des conditions idoines pour unir les filles et fils du pays; le retour des exilés politiques, le retour des libertés publiques et individuelles; la libération des prisonniers politiques. Ou alors c'est le PEUPLE dans la "Résistance" qui va "Sauver le Bénin".
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