Bénin/Dialogue annoncé par Talon : Opportun mais, selon le Pvb



S’asseoir pour dialoguer est indispensable, semble reconnaître le Parti vert du Bénin (Pvb). Le président de ce parti, Prince Boris Aké s’est exprimé à travers une adresse. Pour lui, c’est tout opportun, mais ne doit pas se limiter juste dans un cadre politique. Il faudra aller plus loin « On s'accorde tous sur l'idée d'un dialogue non seulement politique mais national, franc, sincère et fructueux », a-t-il indiqué. Aussi, pour prétendre un réel dialogue et surtout en décrocher la réussite, Prince Boris Aké à l’instar de toute l’opposition béninoise dresse une liste de préalables indispensables à satisfaire. L’opportunité d’un dialogue, c’est donc oui pour le Pvb et son président, mais le mode opératoire n’augure pas encore d’un dialogue franc et effectif, car « Les rencontres du 10 au 12 octobre 2019 en l'état ne sauraient engager les béninois et seront de toute évidence nulles et de nuls effets », a-t-il conclu.
Le Parti vert du Bénin donne sa position


LIRE LA POSITION DU PARTI VERT DU BÉNIN (PVB)

À PROPOS DU DIALOGUE POLITIQUE ANNONCÉ PAR LE GOUVERNEMENT

Du 10 au 12 octobre 2019, il se tiendra au palais des congrès de Cotonou des rencontres dénommées "dialogue politique" en République du Bénin. Ces pourparlers convoqués par le Président de la République, Monsieur Patrice Talon éveillent quelques réflexions au PVB:

1- De l'opportunité

Il est un secret de polichinelle que depuis  que Patrice Talon a pris les rênes de notre pays,  la société béninoise et en particulier la classe politique est profondément divisée. Cette division inouïe a pour motif la gouvernance opaque, autocratique, dictatoriale et violente portant la marque de fabrique du régime de la rupture. L'exclusion de toute l'opposition des élections législatives a périclité l'état de la crise politique. Tellement de morts,  de blessés, de prisonniers et d'exilés politiques à la suite de l'installation manu militari du parlement illégitime et illégal illustrent fort bien la situation. Dès lors,  on s'accorde tous sur l'idée d'un dialogue non seulement politique mais national, franc, sincère et fructueux.

2- Du modus operandi

L'organisation d'un dialogue sérieux passe inéluctablement d'une part par certains préalables à régler.  Dans le cas actuel,  il s'agit: de reprendre les élections législatives, de libérer les prisonniers politiques, d'arrêter les poursuites et traques arbitraires à l'encontre des opposants en exil afin qu'ils puissent rentrer au pays, de faire la lumière sur tous les assassinats ayant eu lieu dans le cadre des élections législatives et établir les responsabilités. D'autre part, il s'agit de veiller à la participation effective de toutes les forces vives de la nation. La crise qui frappe de plein fouet le Bénin depuis trois ans déjà n'est pas une affaire des seuls politiques, Elle a de graves répercussions sur l'ensemble du peuple, au plan social,  culturel et  économique. Le dialogue ne doit donc pas être l'apanage des partis politiques.

Le Parti Vert du Bénin croit,  qu'il est encore possible d'aplanir les divergences qui divisent les filles et fils de ce pays, mais avec un esprit ouvert à des discussions sans langue de bois et l'engagement de chacun à donner du sien pour un retour au calme afin de redorer le blason de notre démocratie. Les rencontres du 10 au 12 octobre 2019 en l'état ne sauraient engager les béninois et seront de toute évidence nulles et de nuls effets.

LE PRÉSIDENT,

PRINCE BORIS AKÉ


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