Bénin : « On nous vante que des performances sur papier », dixit l’ex député Francis Amoussou



 Il n’est pas admissible que le régime de la rupture continue de vendre du vent au peuple béninois. Telle est la position de l’ancien député et ancien Secrétaire permanant de la cellule des programmes économiques et financiers du Bénin, Francis Amoussou lors de son intervention sur l’émission 100% Bénin de la chaîne de télévision Sikka TV. Dans l’émission abordant le thème ‘‘Croissance économique sous Talon’’, l’ex député, très déçu du trompe l’œil dont fait preuve la rupture vis-à-vis des béninois, n’a pas mâché ses mots. Francis Amoussou s’est basé sur les secteurs clés de l’économie béninoise qui ne profitent plus au pays, mais plutôt à un groupe d’individus pour prouver sa position. « A qui profite le coton ? A un et même groupe. Ça ne profite pas au trésor public », s’est-il résolu. Selon lui, les producteurs sont désormais exploités au profit de ceux-là qui fixent les prix en vue de leurs seuls intérêts et que, évoquer le paiement à bonne date est loin d’être une performance ni une innovation, puisque « le payement n’a jamais été un problème au Bénin ».

Averti des questions économiques, l’honorable Francis Amoussou s’est également intéressé au port du Bénin dont il se désole de la « privatisation ». Là également, la déception est totale et le goût très amer. « Notre port est vide », a-t-il lancé avant d’ajouter que « le Bénin perd ce que le port doit lui apporter ». Pour étayer ses arguments, Francis Amoussou s’appuie sur le fait que le poumon de l’économie béninoise soit aujourd’hui dans les mains des étrangers et surtout sur le désolant constat du départ important des transitaires sans oublier l’absence des navires sur nos côtes. « Vous allez au port de Lomé, vous avez tout un fil des navires qui accostent contrairement à chez nous ici où tout le monde a fui », a-t-il illustré. L’ancien cadre du ministère de l’économie et des finances persiste et signe. Dire que l’économie béninoise est performante reste du canular. A en croire son développement, le peuple est affamé et l’Etat ne donne à aucun moment ne serait-ce qu’un signe début de la performance dont on parle aux populations béninoises. Sinon, « Si notre économie était aussi performante, on ne serait pas toutes les deux semaines sur le marché financier », croit savoir le député de la 4ème mandature, Francis Amoussou.

Dans son intervention, Francis Amousou a également souligné que la situation chaotique de l’économie du Bénin est due à la mauvaise foi des actuels dirigeants du pays qui, au lieu de mettre ceux qu’il faut à la place qu’il faut, se résument à ramener tout à eux. « Quand vous ramenez tout à vous et que ceux qui ont appris le job sont à la maison, on ne peut pas réussir », a-t-il dit. Il est donc clair pour l’invité de Sikka TV. Patrice Talon et ses collaborateurs ne disent pas ce qui est la réalité au peuple qui leur a confié sa destinée. Alors, la conclusion est indiscutable, l’économie du pays est à terre et cela ne peut en aucun cas permettre le développement du Bénin. A moins qu’une nouvelle manière de gérer s’installe.

Commentaires

  1. Moi, je veux bien qu'on critique de façon objective et sérieuse, pour faire avancer les choses.
    Car rien, absolument rien n'est parfait nulle part.
    A vouloir critiquer absolument et systématiquement, à vouloir tout peindre en noir, on tombe dans le ridicule, on se ridiculise.
    Les points abordés par l'He Amoussou se démontent d'eux-mêmes.
    Il y a longtemps qu'on a prédit la mort du PAC. Et pourtant.
    Est on sérieux lorsque aujourd'hui, on dit que des personnes pas qualifiées sont à des postes où elles ne devraient pas être. Confusion d'époque, plutôt ?
    Est on sérieux, lorsqu'on allègue que le paiement à bonne date des cotonculteurs n'a jamais posé de problème au Bénin. On est où là ?
    Et puis parlant coton, le président Talon, bien avant d'être élu à la magistrature suprême de notre pays, était déjà l'acteur majeur dans ce secteur.
    Et puis, et puis....On n'en
    finira pas...
    Pour conclure, critiquons, mais critiquons intelligemment et objectivement pour faire avancer le pays et non pour des raisons obscures.

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