Éviter l'impasse au Bénin : Le Gnc trouve la clé au colloque sur le trentenaire de la Constitution béninoise

 


Lorsqu'ils se sont enfermés durant une journée entière, les participants au colloque sur les trente ans d'anniversaire de la Constitution souveraine du Bénin de 1990 sont parvenus à de résolutions et recommandations pertinentes. Le Bénin traverse une période amère de sa démocratie jusqu'au point où le doyen honoraire de la Faculté des droits de l'université d'Abomey-Calavi, Barnabé Gbago constate que << la République a disparu il y a un moment >>.



Les élections présidentielles de l'année prochaine, 2021 ne peuvent se tenir que sur la base des textes de la Constitution du 11 décembre 1990. Telle l'exigence forte issue dudit colloque. Les forces béninoises de la résistance doivent s'unir en vue d'amener à l'organisation d'une assise nationale. Ladite assise nationale doit se tenir avant la date du 5 avril 2021. Ce sont les deux autres recommandations de la journée commémorative du Groupe national de contact (Gnc).



La journée durant, d'éminents professeurs et hommes de droit ont défilé au pupitre pour présenter des communications. L'histoire Léon Bani Bio Bigou a révélé à l'assistance l'origine de la conférence nationale de 1990. Maître Sadikou Alao s'est focalisé dans son intervention sur les différentes tentatives de la révision de la Constitution avant d'aboutir à la farce de révision de 2019. De l'origine à maintenant, il est clair que la révision supposée de l'année écoulée par Patrice Talon et ses soutiens n'est rien d'autre "qu'un braquage politique" selon les propos de plusieurs participants au cours du débat général. Le modérateur du colloque, maître Barnabé Gbago a même indiqué qu'il urge de << ressusciter la Constitution que certains pensent enterrer...Nous avons besoin de ce Lazare constitutionnel >>, se référant à la résurrection de Lazare par Jésus-Christ. L'animation politique et les partis politiques et l'alternance démocratique à l'aune de la Constitution du 11 décembre de 1990 ont été les deux autres communications de la journée commémorative respectivement présentées par docteur Bidozo au nom de maître Serge Prince Agbodjan et maître Zakari Baba Body.



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