Bénin : Assassinat manqué de l'ancien ministre Galiou Soglo
L'ancien ministre béninois des sports et opposant au régime de Patrice Talon puis candidat à la présidentielle de 2021 a été victime d'une fusillade. Dans la nuit du vendredi 5 février, le fils de l'ancien président de la République a été pris à partie par des individus non identifiés qui l'ont criblé de balles pour le toucher au thorax. La technique utilisée pour atteindre ledit opposant laisse présager à une préméditation. Les sources ont indiqué que ces malfaiteurs ont barricadé la voie à l'aide des branches afin d'obliger la cible à s'arrêter sur les lieux.
Lundi dernier, Galiou Soglo est le deuxième candidat déclaré à la Commission électorale nationale autonome (Cena). Il a déposé son dossier sur la base de la Constitution de 1990, seule loi fondamentale qu'il reconnaît souveraine. Le lendemain du dépôt de son dossier, la Cena l'a saisi aux fins de lui notifier des insuffisances dans son dossier. L'institution, elle, a basé ses remarques sur la Constitution unilatéralement révisée par le pouvoir en place en 2020. Le candidat a alors rappelé à la Cena, lui indiquant que son dossier de candidature ne saurait souffrir d'aucun dysfonctionnement. Au lendemain de la clôture du dépôt des dossiers, voilà cette personnalité criblée de balles à une heure non tardive. À quoi est lié cet assassinat manqué ?
Beaucoup de questions se posent. Des voix attribuent déjà cet acte au régime de Cotonou. C'est le cas par exemple du Parti pour la libération du peuple (Plp) dirigé par Léonce Houngbadji, un des béninois en exil en France. Une accusation fondée ou juste que l'ancien ministre était au mauvais endroit au mauvais moment ? Les jours diraient peut-être plus.
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