Sur RFI : Le Prof. Théodore Holo déplore un forcing des autorités béninoises

 

Il ne cesse d'en parler. Le professeur Théodore Holo, ancien président de la Cour constitutionnelle du Bénin ne se donne pas du repos pour tirer la sonnette d'alarme. Sur ses sorties répétitives, l'ancien chef des sages de la Cour précédant celle de Joseph Djogbénou ne cesse de montrer le chemin à suivre aux dirigeants de son pays en vue d'éviter une situation chaotique. Sur la Radio France internationale (RFI) ce mercredi, l'homme revient à la charge pour déplorer le forcing des autorités béninoises face à la tension qui se profile à l'horizon dans la perspective d'une élection présidentielle qui s'annonce exclusive. 

Selon le professeur Théodore Holo, le parrainage est une condition exclusive du moment où les candidats de l'opposition ne sont pas en mesure de la remplir. Pour l'homme, une élection présidentielle qui se doit être une compétition ouverte est tout le contraire et sans doute, croit-il, peut conduire à une crise que personne n'est en mesure de contrôler. Il en a une fois encore appelé à la sagesse de chacun, surtout les dirigeants à qui il conseille la voie du dialogue entre les différentes tendances. C'est clair pour Théodore Holo, ce qui fait objet de discorde reste encore modifiable. 

Professeur Théodore HOLO

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<< L'élection pour moi est une compétition ouverte. Mais lorsqu'on invoque des conditions exclusives telles que le parrainage sachant d'abord qu'aucun candidat de l'opposition ne peut avoir le nombre d'élus nécessaires pour avoir ce parrainage, cela veut dire qu'on les exclut du jeu politique. Or, l'élection présidentielle, compte tenu de son enjeu, est généralement crisogène quand les acteurs politiques n'arrivent pas à s'entendre. À quoi cela sert-il de vouloir faire du forcing et d'ouvrir une boîte de pandore qui peut nous amener à une crise dont on ne peut pas mesurer l'étendue ni la durée. Je ne voudrais pas que ça soit par la violence qu'on cherche à résoudre ce problème, parce qu'il y va de la paix et de la stabilité des institutions dans mon pays. Et la solution ne peut se trouver que dans une entente, dans un dialogue entre les différents acteurs politiques. Ce n'est pas encore tard. Même dans cette période, on peut encore modifier les règles du jeu >>