Prétendue impossibilité d'accorder le pouvoir à la femme à Abomey : Dah Houedjissin s'inscrit en faux et apporte des preuves

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l y a des intoxications grotesques qui ne laissent personne indifférent. C'est le cas du sujet qui anime la toile et les débats et qui suppose que les suffrages ne sont presque jamais accordés aux femmes chez les Fons d’Abomey. Au cours d’une émission télévisée dans un passé très récent, dans une analyse des chances de la candidate recalée à la présidentielle Reckya Madougou, un invité à osé affirmer que la femme ne peut engranger des suffrages dans un pays fon (Abomey). Ces propos distillés dans l’opinion sont très loin de la réalité. Vexé et remonté par ces allégations mensongères, Dah Houedjissin Woudji-Woudji déplore le fait que des individus s’emploient à coller une telle étiquette aux fons, ressortissants d’Abomey.



 En sa qualité de l'un des dépositaires du pouvoir traditionnel en pays fon, l’homme s’insurge contre de tels propos et clame haut et fort qu’une femme peut bien engranger des suffrages dans ce milieu. Il est donc clair que Reckya Madougou peut engranger des voix des populations fon, rassure Dah Houedjissin. L’homme se dit très choqué et déçu par de tels propos qui tendent à faire croire qu’aucun crédit n’est accordé à la femme en pays fon quant à leur capacité à gouverner ou accéder à des postes de responsabilités. Pour démonter ce grotesque mensonge, Dah Houedjissin n’a pas manqué de citer en référence, la Reine Tasi Hangbé qui a régné sur Abomey trois ans durant soit de 1708 à 1711 après la mort de son frère jumeau Yewunme connu sous le nom d’Akaba. Il en est de même, poursuit Dah Houédjissin, de l’épopée des amazones ou “Mi-non“ connue de tous.



 D’ailleurs, la reine Hangbe serait la vraie créatrice du corps des amazones du Dahomey, comme régiment combattant, intégré aux armées professionnelles du royaume. Même si l’histoire semble l’oublier, les faits sont là et se révèlent au grand jour, déclare Dah Houedjissin. De plus, les reines-mères exercent une influence politique notable chez les Fon. Toute chose qui prouve à suffisance que la promotion de la femme date de longues décennies à Abomey. Comment peut-on alors estimer que les ressortissants d’Abomey n’accordent pas des suffrages aux femmes? Une place d’honneur est accordée à la femme et nul doute que les populations Fon porteraient leur choix sur une femme pour gouverner. Inutile de chercher à coller une si vulgaire étiquette aux Fon. Par ces innombrables et convaincantes démonstrations, Dah Houédjissin a rétabli la vérité et a prouvé que mieux que quelconque localité du Bénin, le pays fon accorde une place de choix à la femme pour gouverner. Ceux qui disent le contraire font juste dans la manipulation de l'opinion.

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