Jeu de chaises à volonté au niveau des hautes fonctions de l'État sous la rupture : triste sort des institutions de la République
Les jours passent et le régime de la rupture conforte l'opposition béninoise qui croit dur que « les institutions de la République sont banalisées ». Si dans un premier soit ce sont des relations amicales qui priment lorsqu'il question pour Patrice Talon de désigner des personnalités à la tête des institutions, en second lieu, c'est l'illustration de ces personnes choisies au mépris total des citoyens et de la République qui s'observe. Dans un passé récent, c'est le ministre de la justice, Séverin Quénum qui a déclaré « qu'il n'y a pas de prisonniers politiques au Bénin ». Une déclaration qui a scandalisé tout le peuple béninois.
Depuis mardi, Joseph Djogbénou est sous tous les projecteurs. Il a démissionné de son poste de président de la Cour constitutionnelle. Si comme la majorité des béninois, le premier vice-président du parti "Les Démocrates", Nourénou Atchadé reste sûr que « la Cour constitutionnelle sous sa gouvernance n'a rien fait de bon », cette démission devrait être sans effet. Mais ce n'est pas le cas. Joseph Djogbénou a par la suite pris la parole pour signifier qu'il reprend la lutte politique aux côtés du parti Union progressiste (Up), un des partis du chef de l'État. Alors que Nourou Dine Saka Saley rappelait qu'on appelle pas les membres de la Cour constitutionnelle sages pour rien.
Les institutions manivellées à volonté
Le sort que la rupture de Patrice Talon a réservé aux institutions du pays reste indéniablement triste. Il faut être au Bénin pour voir un avocat privé d'un citoyen devenu son ministre de la justice avant d'être parachuté président d'une haute juridiction telle la Cour constitutionnelle. Poste auquel Joseph Djogbénou a semblé rendre service à son maître qu'à la République. Le président du Mouvement populaire de libération (Mpl), Expérience Tèbè a raison de souligner que « cette démission est une nouvelle manoeuvre de la rupture » vu que Djogbénou démissionne pendant que les législatives 2023 se profilent à l'horizon.
Un tel agissement renforce le soupçon de Patrice Talon de faire de son homme de main le prochain président du parlement pour balancer Adrien Houngbédji à la tête de la Cour des « sages ». Ces faits dégagent une possible conclusion. Patrice Talon semble confirmer que les institutions de la République sont sa chose privée où les jeux de chaises sont à sa guise.
Commentaires
Enregistrer un commentaire