Mauvaise gouvernance économique et politique au Bénin : voici le tableau peint par Les Démocrates à l'hémicycle

Dès les premières minutes qui ont suivi la prise de fonction de la 9ème législature, le parti de l'opposition a haussé le ton à l'hémicycle. Représenté par 28 députés au parlement, le parti Les Démocrates s'est constitué en un groupe parlementaire dirigé par l'honorable Nourénou Atchadé. Ce dernier a porté la voix de ses camarades de l'opposition pour peindre la gouvernance économique et politique de Patrice Talon depuis son avènement au pouvoir avec sa rupture. 

Le groupe parlementaire Les Démocrates a déploré l'accaparement de tous les secteurs économiques du pays par le seul chef de l'État au détriment du peuple souverain. Du côté de la gouvernance politique, les missionnaires du peuple au palais des gouverneurs sont revenus sur l'exclusion qui caractérise les élections organisées sous la rupture ainsi que les dernières fraudes massives observées lors des dernières éditions législatives.


 

LA DECLARATION DU GROUPE PARLEMENTAIRE LES DÉMOCRATES 

« LA MAUVAISE GOUVERNANCE ÉCONOMIQUE

Nous taire et rester inactifs serait suicidaire pour toute la Nation. A ce jour, plusieurs maux minent notre patrie commune. Parmi ceux-ci, la gabegie occupe une place prépondérante. Le marché béninois se rétrécit au jour le jour au profit des pays voisins. Les secteurs vitaux de notre économie étant jalousement détenus par un petit nombre d'opérateurs économiques inféodés au pouvoir. Les produits de rente qui jadis faisaient la survie des agriculteurs sont aujourd'hui lourdement taxés et leurs filières désorganisées. Tel est le cas du soja, de la noix de cajou et du karité. 

LA MAUVAISE GOUVERNANCE POLITIQUE

Depuis 2016, la gouvernance électorale a consisté en diverses manœuvres ourdies, soit par le parlement monocolore de la 8ème législature qui, nuitamment et clandestinement, a modifié au gré de l'exécutif, la Constitution, en y introduisant frauduleusement le parrainage ; soit par les gouvernants eux-mêmes qui demandaient et obtenaient de cette même législature, la relecture de texte en pleine période électorale. 

Ainsi, la CENA est devenue une institution à la solde du pouvoir au mépris des règles qui fondent son existence. Nous avons vécu les errements de la CENA TIANDO avec ses fautes mineures et par la suite la CENA SACCA Lafia avec les documents électoraux caduques, la Cour Constitutionnelle de DJOGBENOU qui a inventé en plein processus électoral et au mépris des règles communautaires, le certificat de conformité, pièce qui a favorisé la survenance d'une assemblée monocolore dans notre pays. Et comme si tout ceci ne suffisait pas, c'est la cour AMOUDA qui, par des arguments inappropriés et refutables, refuse d'enjoindre la CENA de rendre au parti LES DÉMOCRATES, les documents électoraux dont il a besoin pour la transparence électorale sous prétexte que ces documents réclamés auraient dû être reçus par nos représentants dans les différents postes de vote alors qu'il lui a été prouvé que ces documents étaient en nombre insuffisant par rapport au nombre des partis en compétition. Sans oublier également la volonté des agents de la CENA sur le terrain de discriminer notre parti.

Il est clair que ces deux institutions, à savoir la CENA et la Cour Constitutionnelle se sont associées pour faire obstruction à la manifestation de la vérité et surtout à la transparence électorale dont elles sont garantes. 

Il est important de signaler les bourrages d'urnes organisés sur fond t’intimidation qui a cours dans notre pays depuis 2019. Il n'est pas rare d'entendre "c'est nous qui sommes au pouvoir rien ne se passera". Je suis malheureux de dire que plusieurs collègues ici sont le fruit de cette pratique qui n'honore pas notre pays. Nous devons unir nos forces pour la combattre car on ne sait qui en sera la victime demain. »


Commentaires

Posts les plus consultés de ce blog

Assemblée nationale : Louis Vlavonou donne raison à Eric Houndété et Nourénou Atchadé

Déploiement des soldats béninois et étrangers à Tchaourou : le gouvernement interpellé par l’he Habibou Woroucoubou