Violation des droits des détenus Madougou et Aïvo : l'he Nourénou Atchadé interpelle le gouvernement en 8 points
Une nouvelle interpellation du gouvernement sur la table de l'Assemblée nationale ce mercredi 22 mars 2023. Elle porte les griffes de l'honorable Nourénou Atchadé, député de la minorité parlementaire. Dans les liens de la détention à la prison civile de Missérété, l'opposante béninoise Réckya Madougou est privée de tous ses droits. Il lui est interdit de jouir des visites de parents et amis voire ses avocats. Le cas du mercredi 22 mars où Me Agbodjo a été refoulé est en d'ailleurs une autre preuve. Aussi, le professeur Joël Aïvo est dans la même situation à la maison d'arrêt de Cotonou.
Ces cas préoccupent l'honorable Nourénou Atchadé, président du groupe parlementaire « Les Démocrates » qui, en huit points, a invité le gouvernement à s'expliquer. Le député de l'opposition a travers ses questions d'actualité adressées souhaite comprendre ce qui maintient encore l'opposante Réckya Madougou en prison malgré la décision 51/2023 du groupe de travail des experts de l'Onu qui a reconnu que sa détention est arbitraire pour ordonner sa libération.
QUESTIONS D'ACTUALITÉ AU GOUVERNEMENT
A la suite de la nouvelle contrainte des autorités pénitentiaires d'Akpro-Missérété qui exigent une autorisation préalable du Procureur Spécial de la Cour de Répression des Infractions Économiques et du Terrorisme (CRIET) avant toute visite à Mme Reckya MADOUGOU, deux (02) demandes d’autorisation de visite ont été adressées au Procureur Spécial de la CRIET sans réponse :
- la première, le 06 mars 2023 pour une visite des femmes députés du parti LES DÉMOCRATES à Mme Reckya MADOUGOU le 8 mars 2023 à 16h.
- Cette première étant restée sans suite, une seconde a été envoyée le vendredi 10 mars 2023 aux mêmes fins, le mercredi 15 mars 2023 à 16h, jour et heure réservés pour la visite aux femmes détenues à la prison civile de Missérété.
Cette deuxième demande a connu le même traitement que la première jusqu’à ce jour.
Dans la foulée nous avons pris connaissance sur les réseaux sociaux, de la lettre du professeur Joël AIVO, détenu à la prison civile de Cotonou, au Ministre de la justice, sur les violations de ses droits.
Il est devenu impérieux pour les élus que nous sommes, d’interpeller le gouvernement sur ces violations flagrantes des droits de l'homme en milieu carcéral.
Ainsi conformément aux dispositions de l’article 110 du règlement intérieur de l’Assemblée Nationale, nous invitons le gouvernement à répondre aux préoccupations ci-dessous
1- Un détenu n’a-t-il pas droit de visite de ses parents et amis ?
2- Pour quelles raisons le Procureur spécial de la CRIET a-t-il refusé aux femmes députés du parti LES DÉMOCRATES, la visite à Mme Reckya MADOUGOU le 8 mars 2023, pourtant une journée internationale consacrée aux femmes ?
3- Qu'est-ce qui motive le délogement de toutes les autres femmes codétenues avec Mme Reckya MADOUGOU de la prison civile de Missérété ?
4- Depuis le 21 mars 2023, le régisseur de la prison civile d'Akpro-Missérété a interdit à l'avocat de Mme Réckya MADOUGOU de lui rendre visite. Quelles les raisons qui fondent cette interdiction ?
5- Pour quelles raisons le professeur Joël AIVO est-il privé de visite, ou doit recevoir depuis deux ans, son épouse et ses enfants accroché à une barre de la prison ?
6- Pourquoi malgré la décision 51/2023 du groupe de travail des experts de l’ONU sur la détention arbitraire, Mme Reckya MADOUGOU continue d’être gardée en prison ?
7- Que comptez vous faire pour rendre effective la libération de Mme Reckya MADOUGOU ?
8- Notre pays serait-il vraiment devenu un État voyou qui ne respecte pas les décisions de justice ?
Hon Nourénou ATCHADÉ
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