Réconciliation nationale : voici comment le Tchad s'y prend

(Nouvelles libérations de prisonniers, une méthode qui doit inspirer les autres pays)

L'urgence du moment pour le président du conseil militaire de transition du Tchad, Mahamat Idriss Déby, c'est réunir les filles et fils de son pays autour de la même table et surtout autour du même objectif ; le développement. Ce développement ne peut s'obtenir que s'il y a réconciliation nationale. Les autorités y travaillent ardemment en tout cas. Là formule trouvée, c'est la libération des prisons des personnes accusées et condamnées à 20 ans de réclusion criminelle pour tentatives de coup d'Etat. Au nombre de 11 encore derrière les barreaux, le président de la transition a quasiment acté leur sortie de la prison. 

Aussi, 77 autres personnes vont être libérées des liens de la détention. Eux, sont y sont parce que pris lors des manifestations. Cette stratégie pour consolider la réconciliation doit inspirer les autres pays d'Afrique, notamment le Bénin. On le sait. Ce qui manque cruellement au Bénin en ce moment, c'est la cohésion sociale. Les enfants du pays semblent de plus en plus diviser et tout le monde s'accorde que la libération des prisonniers , des détenus et des exilés politiques est la clé pour redonner au Bénin un visage nouveau avec ses enfants réconciliés. Il n'y a de jour d'ailleurs où des plaidoyers ne fusent à l'endroit de Patrice Talon pour lui demander la libération de ces personnes privées de liberté avec au premier plan, Réckya Madougou, de professeur Joël Aïvo et autres. Le Bénin doit s'inspirer de la méthode tchadienne.