Assemblée nationale : « Je souhaite qu'à l'issue de la 2ème session ordinaire, la loi portant amnistie soit votée », le voeu cher de l'he Joël Godonou pour la session qui s'ouvre

Depuis le mardi 31 octobre, la deuxième session ordinaire de l'année en cours s'est ouverte. Le vice-président du groupe parlementaire Les Démocrates a une attente très chère d'ici là fin de la session. 

Le président de l'Assemblée nationale Louis Vlavonou a donné le top de la session numéro 2 au parlement à Porto-Novo. À l'occasion, il a prononcé un discours diversement apprécié par les députés. Pour sa part, l'honorable Joël Godonou, le vice-président du groupe parlementaire Les Démocrates déplore que ce discours ne soit résumé qu'à l'éloge de l'exécutif. Au delà de cela, le numéro 2 du groupe des députés de l'opposition attend un acte au cours de cette session qui a pris départ. Son voeu cher est de voir la loi portant amnistie initiée et déposée par son camp depuis début avril soir voté. Il a fait savoir cela dans un entretien qu'il nous a accordé. 

TROIS QUESTIONS À L'HE JOËL T. S. GODONOU

Quelle appréciation faites-vous du discours d'ouverture du Président de l'Assemblée Nationale ?

Conformément à l'article  87 de la constitution, qui dispose que:  l'Assemblée Nationale se réunit de plein droit en deux sessions ordinaires par an et que la première session s'ouvre dans le cours de la première quinzaine du mois d'avril et la deuxième session dans le cours de la seconde quinzaine du mois d'octobre, le 31 octobre 2023, nous avons été conviés par le président de l'Assemblée Nationale pour l'ouverture solennelle de la deuxième session ordinaire.

À cet effet, nous avons eu droit comme le veut la tradition parlementaire à un discours du président de l'institution.

Le discours m'a paru un peu trop long et ai je aussi noté que le Pdt de l'Assemblée Nationale qui est le dépositaire de l'institution de contre pouvoir qu'est le parlement, ne fit que l'éloge  des actions entreprises par l'exécutif. De même le Pdt a évoqué un certain nombre de thématiques qui sont liées à la vie sociale de nos concitoyens et qui peuvent être diversement appréciées.

Vous avez prié pour que la sagesse gouverne les débats au parlement. Dites-nous, quelles sont vos attentes particulières à l'issue de cette session qui vient de s'ouvrir ?

Dans la vie de tous les jours, il est recommandé de se remettre à Dieu, le maître de toutes choses, avant d'entreprendre quoi ce soit et aussi de lui rendre gloire et gratitudes, à la fin de toute chose. Et c'est ce que j'ai fait. 

Mes attentes, sont nombreuses, mais particulièrement, je souhaiterais qu'à l'issue de la deuxième session ordinaire, que la proposition de loi portant amnistie des détenus et exilés politiques soit votée par l'ensemble de la représentation nationale et que nos questions orales au gouvernement trouvent des réponses. Ce n'est que comme ça que nous pouvons être fiers du mandat que nos vaillantes populations, nous ont confié. 

Une décoration pour vous, qui fait désormais de vous "Commandeur" de l'ordre national du Bénin. Vos sentiments.

Comme l'a si bien signifié le Vice Chancelier de l'ordre, cette décoration fait suite à une loi qui a réorganisé l'ordre national de notre pays et donc ne saurait être un outil politique. C'est une distinction honorifique qui promeut tout citoyen ayant rendu un service à la nation selon les domaines et les catégories. C'est donc la nation qui reconnaît le service rendu, par le citoyen, quel que soit son origine et indépendamment de ses convictions idéologiques, politiques, religieuses, sociales etc. 

Si c'est compris ainsi, alors en toute humilité je ne peux qu'avoir le sentiment de devoir accompli et surtout prendre toute la mesure de la confiance placée en moi par mes concitoyens, et faire davantage pour rester collé à leurs réalités au quotidien. 

À l'occasion, j'ai remercié Dieu le maître des temps, ma famille biologique et ma famille politique. Enfin je me permets de dédier cette décoration aux orphelins, aux familles déshéritées, aux malades de nos hôpitaux, de nos centres de santé, aux jeunes sans emplois, aux femmes qui ont perdu toutes leurs économies du fait des casses sauvages opérées et bien évidemment à tous les détenus et exilés politiques. Je vous remercie.