Condition pour libérer les prisonniers : Quand voir des compatriotes croupir en prison réjouit Eustache Akpovi
C’est inimaginable. Dans une atmosphère plus qu’amère au Bénin où le régime en place bat le record du nombre de détenus politiques de l’histoire, certains semblent y tirer leur fonds de commerce et leur joie de vivre. La dernière sortie médiatique de l’honorable Eustache Akpovi, député du Bloc républicain (Br) le place dans cette catégorie. Dans sa sortie au micro de nos confrères de Béninois libéré, le député s’est fondu dans une confusion et est allé à sa guise dans un raisonnement de mauvaise foi. Tenez ! l’honorable Eustache Akpovi accuse les élus de l’opposition d’être à la base du séjour prolongé de leurs camarades de lutte mis en prison par la rupture. Il avance l’initiative de la loi d’amnistie par le groupe parlementaire Les Démocrates comme principale cause avançant que le camp présidentiel au parlement prenait déjà des mesures pour faire sortir les compatriotes en prison.
L’on se demande si ce député rupturien s’entend dans ses propos. Car, en quoi l’existence de deux lois qui ne visent que la libération des prisonniers posent problème pour atteindre cette finalité ? Aussi, Eustache Akpovi demande aux Démocrates de retirer la loi d’amnistie proposée avant la sortie de prison des détenus politiques. Cette demande est aussi sournoise que méchante quand on sait que son camp a la majorité à l’Assemblée nationale et que l’existence d’une loi d’amnistie proposée par l’opposition ne l’empêche pas d’en déposer également encore moins d’en étudier. D’ailleurs, le parlement de notre pays a déjà connu des cas où des lois différentes ayant la même finalité ont été étudiées de façon comparative avec succès. Cette sortie de l’honorable Akpovi est claire. Il fait partie de ceux qui militent pour que des compatriotes demeurent en prison.
D’un autre côté, il faut souligner que le mensonge du député du bloc républicain est plus gros que la montagne. Car, même le peuple béninois le sait. Pendant la campagne pour les législatives de 2023, la première lutte au parlement proposée par les le parti « Les Démocrates » au peuple est d’œuvrer pour la libération des détenus politiques et le retour au bercail des exilés. En arriver à déposer une telle loi une fois à l’Assemblée nationale n’est qu’honorer l’un des combats pour lesquels les béninois a envoyé des députés du parti de l’opposition au parlement. S’il y a qui ne comptent rien faire pour la libération des prisonniers politiques de nos prisons, embrouiller les cartes de ceux qui mènent la lutte contraire est un acte apatride. Le Bénin a besoin de ses filles et fils libres et unis pour contribuer à son développement.
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