L'he Kamel Ouassagari sur l'émission zone franche : « Talon, c'est fini. Son système prend fin en mai 2026 »

 


 Les dents sont toujours dures contre le code électoral promulgués la semaine écoulée par le président de la République Patrice Talon. L'honorable Kamel Ouassagari, député de l'opposition est revenu à la charge ce dimanche 24 mars 2024 sur le plateau de l'émission zone franche de la télévision privée Canal3. Le député du groupe parlementaire Les Démocrates reste ferme. Ce code promulgué par le Chef de l'État n'est pas un bon document électoral. A l'en croire, ce nouveau code est une loi non démocratique. Il a indiqué que la mouvance l'a taillé sur mesure, convaincue qu'elle ne peut pas réunir le pourcentage qu'elle a elle-même fixé. « Les 20% qu'ils ont mis dans le code ne s'appliquent pas à tout le monde. C'est pour se déroger à cela qu'ils ont parlé d'accord de gouvernance », a-t-il dénoncé. Pour le député, cette disposition n'a pas sa place dans les lois de la République.

Lélu de la 4ème circonscription électorale a tiré à boulet rouge une fois encore sur la supercherie avec laquelle le nouveau code a été mis en place. « Le président Eric Houndété et le président du groupe parlementaire Nourénou Atchadé ont demandé le texte final du code électoral le 8 mars après qu'il soit voté le 5 mars. On nous a dit que ce n'était pas prêt parce que les services législatifs travaillaient dessus. Le 11 mars, l'honorable Célestin Hounsou est allé demander. On lui a dit la même chose et à notre grande surprise, c'est le même 11 mars que le code a été envoyé au Chef de l'État », a-t-il fait savoir avant de révéler que même certains de ses collègues de la mouvance s'estiment piégés lorsqu'ils ont découvert le contenu du code électoral. Tout ceci, confie le député, justifie l'activisme de sa formation politique sur le terrain. « Nous sommes sur le terrain et le resterons pour expliquer aux populations que les dirigeants d'aujourd'hui veulent transformer notre démocratie pluraliste en un régime des partis politiques », a-t-il ajouté.

Le nid d'une crise

Pour l'invité de zone franche, c'est clair. Le nouveau code électoral est un tapis dressé à une crise. L'honorable Kamel Ouassagari dénonce un code qui exclut une grande partie des béninois dans la participation à la vie politique de leur pays. « Il faut permettre à tout le monde d'affronter l'électorat », a-t-il indiqué. Pour lui, ces nouvelles dispositions pénalisent volontairement des partis politiques et restreignent louverture des compétitions électorales. « Pourquoi le président Patrice Talon devrait fermer la facilité qu'il a eue en 2016 pour se porter candidat aux élections présidentielles ? », se demande-t-il avant de conclure que ces actes constituent le mal pour le pays. « On ne peut pas embrigader le pays par des lois crisogènes. Le problème du Bénin aujourdhui, ce sont les lois crisogènes votées en 2018 et l'avènement du parlement monocolore en 2019 », s'est-il désolé. Mais le député est sûr dune chose. « Je reste convaincu que le code électoral sera revu avant les élections de 2026 », assure-t-il.


  La fin irréversible de Talon

Au regard de sa gouvernance et vu quil avance vers la fin de son dernier mandat, l'actuel locataire de la Marina va passer le témoin en 2026 tel que la Constitution l'exige. Telle est la conviction du parlementaire du parti « Les Démocrates », Kamel Ouassagari. Selon le député, Patrice Talon ne va pas seulement quitter le pouvoir, mais c'est tout son système qui va passer dans l'histoire. « Le président Patrice Talon partira en 2026. Il est fini. Le système du président Talon va prendre fin le 24 mai 2026 », a-t-il clamé. L'invité de la télévision privée affirme être sûr de la méthode et de l'entrain avec lesquels son parti politique travaille pour conquérir le pouvoir.

Des mesures pour les AME, mais 

L'autre sujet abordé par le député lors de l'émission est la question brûlante des Aspirants au métier d'enseignant (AME). Le député a indiqué que les mesures qui sont prises dernièrement en faveur de ces derniers par le gouvernement ne résolvent pas le principal problème des AME. Le parti de l'opposition, à en croire l'invité, nest pas satisfait. « Le réel problème des AME, c'est leur reversement. Nous ne sommes pas satisfaits tant que les AME ne seront pas reversés », a-t-il laissé entendre. L'honorable Kamel Ouassagari a ajouté qu'il faut absolument prendre cette mesure en faveur des AME au regard de l'importance de l'éducation dans une Nation. « Le parti Les Démocrates n'a aucun problème contre le gouvernement, mais veille à ce que l'éducation nationale se porte bien. Si on rate l'éducation, c'est qu'on rate le développement », a-t-il conclu.

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