Evoquant la séparation des pouvoirs face à la présence des députés Démocrates à la criet : Dakpè Sossou, l’exemple du ridicule et de l’hypocrisie

 



Ils ne vont pas échapper à leurs habitudes. Ils étaient prédisposés depuis la 8ème législature à tout valider « mains et pieds liés et en l’air », tout projet venant de la rupture de Ptrice Talon, président actuel du Bénin. L’on ne saurait être donc étonné de voir Dakpè Sossou tenter de se jeter sur les députés de l’opposition qui s’étaient rendus lundi à la Criet, Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme. En effet, Dakpè Sossou, lui qui se l’a joué porte-parole de la manœuvre de la rupture en révélant à tout le peuple béninois comment Talon compte faire 5 ans et 7 ans par la suite, en revient à se retrouver une lucidité spontanée rappelant qu’il existe dans le système béninois ce qu’on peut appeler ‘‘séparation des pouvoirs’’.  Ridicule !

Dakpè Sossou assimile la présence des élus du parti du peuple à l’ingérence, à la violation du principe de séparation des pouvoirs, à l’intimidation des acteurs en charge de rendre justice au Bénin. Ridicule et hypocrite ! Ridicule parce qu’il n’a pas vraiment compris le sens de la présence des députés du groupe parlementaires Les Démocrates à la Criet. Toute l’opposition était sur les lieux avec à ses côtés certains citoyens épris de paix et de justice, parce que le compatriote Steve Amoussou s’est retrouvé dans les mains de la justice béninoise via des processus que tous jugent flagramment illégaux. Même l’ordre des avocats du Bénin, les sachants et pratiquants ont situé les béninois sur la question que rien ne se passe de cette manière. Avant même la réaction de l’ordre des avocats, Daniel Edah a tenu à clarifier ce qui justifiait la présence de l’opposition sur les lieux lundi 19 août. « Notre présence ici ce matin s’inscrit dans le principe que quand on est démocrate, quand on est républicain, quand on aime son pays, quand on est patriote, quand il y a de l’injustice quelque part, il faut se lever contre. Et l’injustice aujourd’hui, c’est l’injustice contre notre démocratie, contre la liberté de l’expression. Nous ne sommes pas pour dire que frère Hounvi à tort ou à raison, mais nous disons que sur le principe tout citoyen qui commet une infraction doit répondre de ses actes. Mais il y a une procédure qu’il faut respecter, il y a une loi de la République. Et l’Etat ne peut pas commettre une infraction en voulant réparer une infraction ». Cette phrase mérite d’être expliquée à Dakpè Sossou et ensuite, il faudra conduire le député vers les mots ingérence et l’expressions séparation des pouvoirs.

S’il faut en venir à l’hypocrisie de Dakpè Sossou, il faut recourir simplement à la dernière tournée gouvernementale pour laisser tout le monde comprendre. « Les députés sont-ils membres du gouvernement ? Que cherchaient-ils dans une tournée de l’exécutif ? Le député doit y trouver le vrai sens de l’ingérence. C’est une chose certaine, il est de ses députés qui ne peuvent plus faire peau neuve devant le peuple béninois de nos jours. Ils ont suffisamment prouvé à quel point ils sont siamois avec le pouvoir exécutif avec comme base de leur pyramide la 8ème législature qu’aucune hypocrisie ne peut prospérer sous nos cieux en 2024.

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