Vote du budget 2026 au parlement : ce n’était qu’une unanimité à la 8ème législature

 



 Depuis le jeudi 4 décembre 2025 la chanson est entonnée dans tous les canaux de communication par le gouvernement, ses soutiens et les députés de la mouvance. « Le budget de l’Etat exercice 2026 est voté à l’unanimité des députés présents et représentés ». Face à cela, la rupture s’extasie, les férus du régime en place jubilent et les auteurs du vote festoient à l’instar d’une équipe qui vient de remporter une coupe majeure. Dans la communication, l’orientation est claire. Il faut prouver que le travail du gouvernement, du ministère en charge du budget est telle clean que tous les membres de l’Assemblée n’ont eu le choix que de donner quitus. Le président de l’Assemblée Louis Vlavonou et les autres votants du budget oublient volontairement une nuance. « Dans un pays de démocratie, on devrait dire que le budget est voté par la mouvance sans les députés Démocrates, car nous sommes partie intégrante de l’Assemblée nationale », a avancé l’honorable Djima Kolawolé Ogbon. Et voilà ! L’opération a été faite à l’hémicycle sans l’opposition parlementaire. ce jeudi 4 décembre, seuls députés des partis du pouvoir Up-R et Br se sont retrouvés pour procéder à leur vote pour derrière entretenir l’amalgame.

Le président Nourénou Atchadé et le groupe parlementaire « Les Démocrates » ne se sont pas impliqués à cette plénière pour des raisons bien précises. Selon les élus du parti du peuple, « le mépris, l’humiliation, l’injustice » devenus sport favoris de la majorité parlementaire suffisent à justifier le boycott. Dans la soirée du jour du vote, les membres du groupe parlementaire « Les Démocrates » ont rencontré les hommes des médias pour éclairer l’opinion sur la position adoptée. Des explications fournies à la presse au nom de ses collègues, l’honorable Djima Kolawolé Ogbon a indiqué que la volonté de la rupture d’exclure le parti de l’opposition des élections notamment présidentielle, communales et municipales ajoutée à la révision de la Constitution effectuée dans des conditions illégales et opaques sont les principaux motifs du boycott. « C’est du vol. Appelons un chat, un chat », a précisé le député Sariki Raouf. Pour les députés du parti de la flamme de la démocratie, des prévisions à impact social continuent soit de manquer dans le budget soit d’être abandonnées après si elles sont prévues et validées. C’est dire donc que cette unanimité autour du vote du budget chantée sous tous les toits par la rupture n’est qu’une unanimité à la 8ème législature. Les faits se sont déroulés exactement comme c’était le cas de 2019 à 2023 époque du parlement monocolore, celui qui réunissait uniquement les soutiens de la mouvance après l’exclusion de l’opposition.

Par C. W

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