A la recherche d’une place dans la barque rupture : Barthélémy Kassa et Arifari Bako portent ‘‘Talon’’ pour marcher sur ‘‘Yayi’’



C’est quasiment traditionnel au Bénin. Le fort de la plupart des hommes politiques est de promener de branche en branche, le mot stabilité politique faisant défaut dans leur dictionnaire. Au Bénin actuel, l’arène politique est bouillonnante. Ça bouge dans tous les sens et l’on est curieux d’assister à la fin de l’épisode. Au-devant de la scène, Barthélémy Kassa et Arifari Bako. Les députés à l’Assemblée nationale, Barthélémy Kassa et Arifari Bako semblent se lancer à la recherche effrénée d’une loge confortable dans la barque rupture, mais exploitent des moyens peu orthodoxes.

Le plan de séduction

Boni Yayi a cédé le fauteuil présidentiel à Patrice Talon depuis maintenant plus d’un an. Avant et après l’élection de Talon à la Marina, bon nombre d’alliés de Boni Yayi ont rejoint ‘‘agbonnon’’. Arifari Bako figure parmi l’un des premiers à se pencher vers Talon et cela est arrivé dans l’entre les deux tours des présidentielles de 2016. La séduction a débuté par là-bas et l’ancien ministre des affaires étrangères de Yayi (2011 – 2015) et député élu sous la houlette des Forces cauris pour un Bénin émergent, famille politique de l’ex Chef d’Etat, s’est offert à Patrice Talon. L’ancien adepte du changement et la refondation est devenu rupturien.
S’il défendait avant les projets de Talon à l’Assemblée nationale en sourdine, ce n’est plus le cas à présent. Kassa Barthélémy, puisque c’est de lui qu’il s’agit, n’ira plus à gauche ni à droite à la guise de son ancien dieu sur terre, Boni Yayi. Le député natif de Matèri a retrouvé un nouvel amour : Talon. Il a définitivement rompu Yayi et compte d’ailleurs rompre ses souvenirs. Kassa et Bako Arifari jouent à prouver au chef de la rupture qu’ils ne respirent et vénèrent maintenant que lui. Mais ce, avant une méthode exempte de toute éthique.

 
Barthélémy Kassa insulte Yayi...

Barthélémy Kassa et Arifari Bako, la fausse illustration

Les députés Barthélémy Kassa et Arifari Bako ont occupé une place de choix dans l’ancien système dirigé par Boni Yayi. Le premier tout comme le second ont été ministres pendant plusieurs années et députés par la suite sans occulter d’autres importantes postes de responsabilité qu’ils ont occupés. Mais le système n’a pas réussi à faire passer ses ambitions lors des dernières présidentielles puisque Patrice Talon a eu le dessus. La Constitution ni aucun autre texte de la République n’obligent Barthélémy Kassa et Arifari Bako à rester dans la maison Cauris de l’ancien système pour en être les gardiens du temple. La démocratie béninoise leur permet de détaler vers l’horizon qui leur chante.
Ils ont choisi la rupture, mais ils devraient le faire avant élégance. Les récents coups de gueule de ces ‘‘nouveaux amoureux de Talon’’ continuent d’étonner plus d’un. Ont-ils besoin de traiter Yayi de tous les oiseaux de mauvaise augure avant d’entrer dans la gloire de ‘‘agbonnon’’ ? Ont-ils levé le ton quand ils étaient dans le système pour souligner ce que leur patron Yayi faisait et qui n’allait pas ? Ont-ils pris leur distance pour montrer à leurs populations le ‘‘mauvais’’ qu’était Yayi ? La réponse est non. Par ailleurs, ils ont chanté la gloire de ‘‘Yinwê’’ jusqu’au dernier soupire de l’ambition de la continuité. Face à toutes ces agitations, on est en raison de se demander ce qui leur fait courir si tant. De quoi ont-ils alors peur ? Juste gagner dans la barque rupture une place de choix ? Puisque ce n’est en aucun cas une violation des lois de la République de quitter un camp politique pour un autre, les députés Kassa et Bako doivent s’en aller tout en se montrant un peu honorables et surtout trouver une excuse valable pour justifier leurs actes à leurs mandants. L’excuse Yayi est une fausse illustration 

...et Arifari Bako fait pareil pour les beaux yeux de Talon

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