Avalanche de communication sur fond de manipulation de tous genres depuis le verdict du juge sur l'affaire PPEA II : Komi Koutché n'a rien à avoir avec le PPEA II



Depuis le verdict rendu par le juge d'instruction dans l'affaire PPEAII, on assiste à un regain de communications sur fond de manipulation avec des inventions les unes aussi insensées que les autres. S'il est vrai que nous ne partageons pas nécessairement l'avis de ceux qui tentent de remettre en cause la crédibilité de la décision du juge (méprisant ainsi les règles de droit de notre pays), c'est l'orientation de la campagne que certains de ses bénéficiaires ou leurs sbires en font qui laisse à désirer quant aux questions d'éthique et de probité.

1- Du lien fait dans cette affaire avec l'actualité politique de notre pays au moment de sa survenance  

C'est dommage que des cadres puissent se verser si facilement dans de la bassesse en pensant profiter de la naïveté des populations pour laisser croire qu'un pays comme les Pays-Bas pouvaient se prêter au jeu politique d'un autre pays en s'associant à des questions de guerre interne a une formation politique, au moyen d'une affaire comme celle-là. Qu'est-ce que les Pays-Bas ont à avoir dans des tractations de désignation de candidat au sein d'une alliance politique au point de cautionner une affaire "qui serait inventée à cette fin?". Le bon sens devrait précéder toute chose.

2- De la nécessité d'impliquer Komi Koutché dans une affaire à laquelle il n'a rien à voir

Malgré les positions de ce dernier publiquement affichées sur la gestion qui a été faite de cette affaire aussi bien lors des conseils des ministres qui ont statué sur cela que lors des rencontres avec le corps diplomatique à l'époque, la malhonnêteté intellectuelle et l'appétit féroce de politiser toutes les questions mêmes les plus sensibles ont été constants durant tout le processus. Il fallait l'impliquer coûte que coûte même si du fort intérieur de ceux qui sont à cette manœuvre, cela ne tenais sur rien. Aujourd'hui c'est encore plus d'actualité parce que Koutché ne fait pas partie de la galaxie de déclaration de soutien au PAG. 



Tenez : - de la réaffectation des crédits agitée çà et là

Au moins pour les gens éclairés qui ont besoin de comprendre les choses, il importe de souligner ce qui suit. Dans ce projet, le report de solde du projet d'un montant d'environ 5 milliards à été effectué en avril 2014. Ceci est un acte réglementaire du ministre des Finances, à la demande du ministère sectoriel mais Komi Koutché n'était pas à l'époque ministre des Finances.
En décembre 2014, il y a eu réallocation de crédit (redistribution de crédits entre les rubriques d'un projet). Ceci est également, un acte réglementaire du Ministre des Finances à la demande du Ministre sectoriel qui, est le seul ordonnateur de son budget. Les services du Ministère des Finances se chargent juste de voir si les nouveaux objets concernés par la réallocation relèvent du domaine du projet en question. Dans ce cas précis, le Ministère en charge de l'eau à l'époque avait demandé à réallouer des crédits pour faire face aux besoins de forages dans certaines localités qui souffraient de manque d'eau. Ladite demande a été accompagnée d'un plan d'activités dans lequel tout ceci était prévu. Le rôle du Ministre des Finances n'est pas d'aller auditer si ce plan a été validé ou non par les bailleurs (et aucun texte ne l'y obligeait) puisque ceci était signé du ministre de tutelle qui gère ses relations avec ses bailleurs sectoriels et en toute responsabilité. C'est le Ministère sectoriel concerné qui assure la gestion quotidienne de tous ces aspects et chaque Ministre est pleinement responsable de son portefeuille. C'est après cet incident qu'au titre des mesures, qu'il a été institué formellement que désormais, point de réaffectation sur ressources externes sans avis écrit du bailleur joint au dossier. Des Ministres avaient parlé de manque de confiance en eux mais c'était le prix à payer. Tous les documents requis pour une réallocation étaient au complet et validés par tous les services du Ministère des Finances qu'on connaît pour leur rigueur et donc les conditions pour une réallocation étaient remplies. Par ailleurs cette réallocation sollicitée par le ministère de tutelle était intervenue en décembre 2014 alors que les prétendus actes de détournement soulevés ont eu lieu bien avant pour la plupart. Mieux, pour qui réfléchit bien, quels liens peut ont établir avec un arrêté de réallocation de crédit sur demande du ministère sectoriel, avec les prétendus actes de détournement dans les structures chargées de gérer l'eau au niveau d'un ministère sectoriel? C'est inintelligent comme angles d'attaque même si on a des visées politiques derrière.

- de l'implication par le paiement des dépenses en jugeant de la régularité des dépenses et de la présence au comité de pilotage

C'est là encore un axe pitoyable d'attaque. Pour qui connait le fonctionnement des choses comme d'ailleurs ceux qui sont auteurs de ces manipulations, depuis quand un ministre des Finances se transforme en DRFM (actuel DAF) d'un ministère? Les systèmes sont bien établis et chaque Ministère a accès à sa plateforme via les services compétents. Lier la responsabilité d'un ministre des Finances à comment sont payées les dépenses d'achat d'un stylo ou d'un paquet de rame de papier dans un Ministère sectoriel, relève simplement de la diversion. Plus loin, qu'à avoir dans la gestion quotidienne d'une structure basée dans un ministère sectoriel, un comité de pilotage auquel les ministres ne siègent que par des représentants pour que ce soit un argument pour lier la responsabilité d'un Ministre?
Tout ceci avait été évoqué à l'époque et c'est malheureusement que cela revienne à la charge aujourd'hui pour des fins politiques et de manipulation de l'opinion. L'histoire est têtue et tout finit toujours par se découvrir. Nous pensons sincèrement que par-delà tout, notre pays a de plus importantes préoccupations auxquelles il faille se concentrer car un pays, ça ne se développe pas sur la base de la ruse et de la manipulation au quotidien. Changer de Direction ou de bord politique, ce n'est pas ce qu'il y a de jamais vu. Mais chercher à justifier ses nouvelles options par des arguments fabriqués et tirés par les cheveux, ça peut rattraper un beau jour car la nature a toujours été juste.
  

Affissou Anonrin

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