Les yeux fermés. Et nous y voilà !
Le processus électoral est lancé dans l'optique des législatives de 2019. Mais à chaque étape de son parcours, des épines se dressent, des polémiques naissent, des doutes s'installent et des incertitudes s'enflent. La crise est née. Sa cause, elle est venue de très loin et n'a d'autres non que les lois votées sans étude en profondeur. Ces lois votées les yeux fermés par le Bloc de la majorité parlementaire (Bmp). L'oeuvre du Bmp est à la phase pratique de sa révolte. Pénaliser le Bénin, sa démocratie et ses fils.
La République fait face à une situation amenée par la recherche effrénée des intérêts égoïstes, par le vœu trop ardent de faire plaisir au prince et surtout par une perte d'objectivité. Nos députés de la majorité parlementaire auraient usé leur position de force pour représenter dignement le peuple qu'on n'en serait pas là. Hélas ! Ils ont beaucoup plus représenté le gouvernement. Et nous y voilà ! Le Bénin, pays à la recherche des portes de développement, se retrouve, faute des yeux fermés sur le peuple mais ouverts sur le matériel, dans l'enclos du recul et il va devoir batailler pour se faire une issue et avancer d'un pas.
Le président entre en scène et explore Les portes de sortie. Le président de l'Assemblée nationale et ses collègues devront repasser sur Les fameuses lois. Les yeux doivent désormais rester ouverts. Mais le sentier indiqué pour la sortie semble lancer une fusée dans l'air. La Constitution devra être touchée en son article 80. Ça, le béninois n'aime pas l'entendre. Les enfants de Kaaba, de Bio Guera et de Béhanzin ont toujours exigé une certaine condition afin de permettre que leur "sainte écrite" ne soit réécrite ou réaménagée. Quel éternel recommencement ! Environ trois ans de gestion et déjà trois débats de révision de la Constitution.
Les péchés des députés du Bmp sont montagneux et pourtant, ils ne semblent pas être prêts à se faire exorciser. Car, toutes les parties ont fait des propositions pour sortir de l'impasse dans laquelle ils ont plongé la Nation, sauf eux, sinon, toucher la Constitution. Huile pour éteindre le feu. Quelle foi ! Ils restent alors campés sur leur position, advient que pourra. Mais l'histoire a ses pages qui ne finissent jamais et elle retient chaque acte. S'il est vrai qu'ils sont soutenus dans ce système de "vote yeux fermés" et ont bénéficié leur repositionnement pour briguer un autre mandat, il l'est autant qu'ils n'auront pas la possibilité d'être nommés députés. Le peuple à qui ils offrent l'insomnie, à qui ils apportent la psychose, dont ils tendent les nerfs se fera justice. Un peuple trop opprimé, se mue en un peuple éternellement rancunier. Et nous y voilà.
Par Clément WINSAVI
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