Cette Afrique-là...toute déshonorée !


Le couplet est chanté à Cotonou et le refrain entonné à Abidjan. Encore une histoire de 20 ans. Le début du mois d’avril connait la condamnation à 20 ans de prison au Bénin de Komi Koutché, opposant béninois et ex ministre d’Etat en exil aux Etats-Unis et la fin de ce même mois donne l’écho de la même peine à l’encontre de Guillaume Soro en Côte d’Ivoire. Un ancien ministre d’Etat condamné à 20 ans de prison à un an des présidentielles dans son pays et un ex président de l’Assemblée nationale écope 20 ans de prison à six mois de la présidentielle. Koutché parlera d’une décision basée sur du faux tandis que Soro relève un non-événement. Les deux personnalités dans leurs pays respectifs y ont vu une stratégie d’exclusion d’opposant gênant.

Si Komi Koutché n’a jusqu’ici pas évoqué une quelconque envie de candidature à l’élection du président de la République au Bénin en 2021, c’est déjà le cas de Guillaume Soro pour la compétition présidentielle de 2020. Ces situations ne sont pas les premières en Afrique et ne seront visiblement pas les dernières.

L’Afrique avec ses dirigeants s’obstinent à dégager une image puante et déshonorante. Ne peuvent-ils pas procéder autrement ? En Afrique, accéder au trône du premier citoyen du pays, c’est devenir le loup en chef qui a la largesse de doigter sa proie dès que l’envie surgit. Au palais présidentiel, le dirigeant africain se prend pour Dieu ayant donc droit sur le citoyen qui l’a pourtant octroyé ce privilège. Au fauteuil du chef de l’Etat, le dirigeant africain oublie que le contrat était de venir donner le meilleur de lui-même pour faire progresser sa Nation. Une fois patron du bureau du premier magistrat du pays, le dirigeant africain rase de sa mémoire l’amour qu’à pour lui ce pays qui l’a accueilli et ne pense qu’à lui et rien qu’à lui seul. Un l’a d’ailleurs ouvertement affirmé. Quelle cruauté !

Cette Afrique-là ! Pauvre d’elle. Au jour le jour, elle est couverte de honte par ces dirigeants. Quand vont-ils penser à elle ? Pour le dirigeant africain, son pays est une dynastie. Il doit alors en disposer jusqu’à son dernier soupire. Pas de prospérité pour ses concitoyens, pas de bonheur pour sa Nation, pas de paix pour les voix discordantes. Il est temps de plus continuer par abandonner l’Afrique à son sort. Il est l’heure de ne plus continuer à laisser l’Afrique aux mains de la pègre. L’Afrique, la mère de l’humanité doit être portée par ses enfants qui reconnaissent sa douceur, son amour, sa beauté. Ses enfants doivent désormais être systématiques en s’attaquant sans condition à l’ignoble être couvert de l’ignominie prêt à en découdre avec leur ‘‘mère’’. Cette Afrique-là souffre dans leurs mains. Et ces mains-là doivent être coupées.

Par Clément WINSAVI

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