Littérature : « Ma Version », l’ouvrage qui raconte ce qui est de ce qu'on dit
Depuis Washington aux Etats-Unis, Komi Koutché à lancé son premier essai intitulé « Ma Version ». Déroulé en ligné pour des raisons de la pandémie du Covid-19, le lancement a été suivi dans tous les coins du monde avec deux points de connexion au Bénin, Cotonou et Parakou.
Sur le marché littéraire, un nouveau-né. Le vendredi 28 août 2020, l’ancien ministre d’Etat béninois chargé de l’économie des finances et des programmes de dénationalisation, Komi Koutché a lancé son premier essai. Un lancement fait en concordance avec la situation actuellement imposée dans le monde par la pandémie du coronavirus. En ligne, Komi Koutché a procédé au lancement de son ouvrage « Ma Version ». Dans les quatre coins du monde, les citoyens ont suivi en ligne cet événement. Tel aux Etats-Unis d’Amérique, en France, en Arabie Saoudite, en Belgique, en Côte d’Ivoire, au Maroc, au Sénégal, au Togo et autres, Cotonou et Parakou s’étaient également mobilisées pour vivre le lancement en direct. Au début des hostilités, la Nation a été saluée à travers l’hymne nationale. A la suite du mot de bienvenue du président du comité d’organisation et de la présentation de l’auteur, la parole a été prise par madame Fall, l’écrivaine sénégalaise pour faire de la lumière sur l’œuvre de Komi Koutché. Selon elle, « Ma Version » n’est pas qu’un livre, mais un outil de formation. « Je n’ai pas lu l’ouvrage de Komi Koutché comme un essai, mais comme une véritable formation », a-t-elle indiqué. Ce n’est qu’après cette étape que l’auteur a hérité le pupitre. A en croire ses dires, cet ouvrage est sorti pour clarifier certaines choses. « Cet ouvrage est ma contribution pour mon pays », dit-il. Komi Koutché entend retracer, à cœur ouvert, ses propres expériences professionnelle et politique, exprimer son regard sur la gestion des affaires publiques et de ce qui reste de l’Etat de droit au Bénin.
L’auteur a également fait savoir dans son essai ce qu’il pense de la jeunesse africaine et surtout de ce qui bloque son évolution puis a donné son appréciation de la nouvelle monnaie annoncée dans l’espace Uemoa. Cette cérémonie organisée en ligne et dans un format de multiplexe a été également une occasion pour certaines personnalités de dire ce qu’elles savent et ce qu’elles pensent de Komi Koutché. Ainsi, plusieurs témoignages ont été enregistrés sur l’ancien ministre d’Etat béninois, le désormais écrivain et propriétaire de « Ma Version ». L’assistance aussi a eu l’occasion de soumettre ses interrogations l’auteur et de faire ses commentaires sur le livre. Les préoccupations auxquelles Komi Koutché a apporté des éléments de réponse à la fin de la cérémonie.
La vérité rétablie
Ni plus ni moins, « Ma Version » est un document mis en place par Komi Koutché pour l’histoire. Pour des persécutions infondées dont il fait objet depuis l’avènement du régime de la rupture en 2016, l’auteur livre les dessous de l’acharnement contre sa personne. Selon les lignes de l’ouvrage, rien n’est vrai de ce que projettent sur persécuteurs sur lui. « Je n’ai jamais fui la justice de mon pays », a lancé Komi Koutché. A l’en croire il a fallu à la rupture de faire annuler son passeport, les pièces lui permettant de voyager avant de le convoquer devant la justice. « Bien avant cela, on a demandé à tous les policiers de m’arrêter dès que quelqu’un me trouve n’importe où dans mon pays sans qu’une décision de justice ne demande cela », a-t-il informé. L’homme a rassuré qu’il reste quelqu’un qui sait faire preuve de responsabilité en assumant ses erreurs. « Je sais assumer ce que je fais. Je n’ai pas attendu la justice pour faire certifier les comptes de mes gestions à la Cour des comptes…J’ai été ministre des finances et ils savent ce que cela signifie. Mais ils ont audité tous mes biens et cela ne fait pas 1 milliard. Pourtant ils parlent de milliards détournés. Pour une fois, je demande qu’ils publient tout et de grâce qu’on ne vienne pas me dire qu’on n’a pas trouvé », dit-il. C’est dans cette optique que Omar Arouna a affirmé « Moi j’ai lu ‘‘Ma Version’’ et j’invite tout le monde à en faire autant. Cet ouvrage vient rétablir les fakenews. Ce qu’on nous sert au Bénin en matière de l’économie est du fakenews. Ce qu’on nous sert au Bénin en matière de la justice est du fakenews ». Komi Koutché a exprimé sa déception de la destruction de l’Etat de droit au Bénin depuis plus de quatre ans. C’est pourquoi, à l’entame de son intervention, il a a rendu hommage aux anciens présidents de la République Nicéphore Dieudonné Soglo et Boni Yayi et a également salué la mémoire des présidents et les hautes personnalités du pays qui ne vivent plus.
Des témoignages poignants
Au lancement de « Ma Version », le créneau était également favorable aux poignants témoignages. D’abord à travers un micro trottoir projeté puis parmi les personnalités qui suivaient l’événement en ligne. Olivier Fremond, ancien haut fonctionnaire de la banque mondiale et ancien représentant de cette institution a ouvert le bal. Pour lui, « On ne peut pas oublier le Bénin quand on y a vécu. Komi Koutché, je l’ai connu lorsqu’il était ministre de la communication… Je me souviens que le président Boni Yayi lorsqu’il l’a nommé comme ministre de l’économie des finances m’a dit. ‘‘Olivier, tu vas voir. Celui-là, il est capable’’. Et effectivement je l’ai constaté. Il est capable et courageux. Il est un homme de foi et sa foi l’aide beaucoup à surmonter les épreuves ». Autour de l’honorable Valentin Djènontin de trouver en lui un homme humble. « Komi Koucthé est un homme courageux. Il a su insufler sa dynamique au niveau de ses cabinets dans les ministères qu’il a dirigés. Je suis personnellement ami à lui et je trouve qu’il est respectueux, rigoureux et humble », a-t-il affirmé. Présent que les lieux, le témoignage du président du parti en création ‘‘Les Démocrates’’, Eric Houndété a été également limpide. « Malheureusement nous sommes dans un pays d’amalgame… Moi je m’engage à lire cet ouvrage dès ce soir. Je vous invite à en faire à le lire également et j’espère après l’avoir lu, chacun verra clair… J’espère aussi que très bientôt nous allons retrouver le chemin de la liberté », a laissé entendre l’ancien président de l’Assemblée nationale du Bénin. L’une des présences remarquables a été aussi Candide Azanaï. « Il (Komi Koutché ndlr) m’a parlé et j’ai souri… Je lui ai dit. Pourquoi tu veux te justifier ? Tu n’as rien à te reprocher. T si c’était le cas, ce n’est pas ceux qui sont qui vont te le reprocher. Moi je suis ici, parce que je tenais à le dire. Tu n’as rien à te reprocher. Cet ouvrage, je le lirai. Mais j’aurais aimé que le titre soit ‘‘Les faits’’, car en disant ma ‘‘Ma version’’, c’est comme s’il existait encore une autre version ailleurs. Mon frère KOUTCHE, toi et moi, on n’a jamais été proches par le passé, mais je te demande de ne pas te préoccuper à te justifier sur ce que les gens du régime te reprochent. Je les ai côtoyés tous et je sais qu’ils ne sont pas propres pour te faire de leçon », a insisté cet ancien ministre de la défense nationale délégué.
Par Clément WINSAVI
A suivre dans notre prochaine publication l’intégralité des interventions…
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