En bloc solide à Parakou : L'opposition exige la libération de Réckya Madougou
Les discours n’ont pas changé, mais le ton est de plus en plus ferme. A Parakou ce dimanche 14 mars 2021, l’opposition sonne une solide mobilisation pour durcir le ton dans ses réclamations. Rien à faire, pour l’opposition réunie au sein du Front pour la restauration de la démocratie (Frd), nous devons retrouver le Bénin démocratique. En première ligne, la libération de Réckya Madougou, candidate à la présidentielle du parti Les Démocrates. De même, il est impératif qu’une assise nationale se tienne en vue de trouver une porte de sortie à la crise dans laquelle le régime de Patrice Talon a plongé le pays. « Les béninois vivaient dans la paix, la quiétude. Nous avons connu des présidents dans notre pays. Le président Maga a dirigé ce pays et dans la paix », a rappelé le président du Frd, Valentin Houdé. Mais ce Bénin de démocratie est perdu d’où le fondement des exigences du front de l’opposition.
Selon Eric Houndété, président du parti Les Démocrates (Ld), c’est la fuite du combat électoral qui est la base de l’emprisonnement et des persécutions à l’encontre des opposants. Pourtant, le parti Ld et l’ensemble des forces de l’opposition ne militent que pour la paix et la restauration de la démocratie. Au président Houndété de lancer un appel à l’endroit des autorités béninoises afin de cesser des actes qui mettent à mal la paix et la cohésion nationale. Il a surtout indexé les persécutions contre deux anciens de la République. « Nous avons dit que nous voulons la paix dans notre pays. Notre combat est un combat exclusif de la préservation de la paix…il faut poursuivre le combat pour la restauration de la démocratie. J’ai appris que le président Soglo est convoqué au tribunal. J’ai aussi appris qu’il y a des complots contre le président Yayi. Dites-leur que quand on est à la recherche de la paix, il y a des erreurs qu’on ne commet pas », va-t-il laisser entendre avant de promettre à Parakou que bientôt, les leaders de l’opposition se retrouveront dans la cité des Koburu avec Réckya Madougou, tous les détenus politiques et les exilés politiques.
Le professeur Joël Aïvo, candidat du Frd, reste ferme. Selon lui, il est dangereux de s'amuser avec le terrorisme. Cette organisation funeste qui fait sa diabolique loi dans le monde ne doit pas servir de sujet aussi banal. La vérité reste unique, certaine et immodifiable. L’opposante Réckya Madougou n'est pas une terroriste. « Réckya Madougou n'est pas une terroriste. Elle n'est rentrée au pays que pour se mettre au service de son pays. Tout le monde la connaît toutes les femmes du Bénin savent ce qu'elle a fait pour elles. Elle n'est pas une terroriste...Je voudrais demander à nos adversaires de ne pas instrumentaliser le terrorisme contre leurs adversaires politiques...Ne nous amusons pas avec le terrorisme », a-t-il fait savoir. Il est donc clair pour Joël Aïvo et ses camarades de l’opposition que la libération de l’amazone doit être immédiate et sans conditions. Elle doit être libre de ses mouvements et ses opinions dans son pays. « La place de Réckya Madougou n’est pas en prison », a-t-il conclu.
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