Réckya Madougou : Les 7 exigences du Frd et du Gnc pour réclamer sa libération immédiate
Le ton monte de plus en plus au Bénin. Suite à l’arrestation mercredi dernier de Réckya Madougou, candidate à la présidentielle du parti de l’opposition Les Démocrates (Ld), partis et mouvements politiques, personnalités publiques et les réseaux sociaux ne cessent d’exiger sa libération. Vendredi 5 mars 2021, c’est au tour du Front pour la restauration de la démocratie (Frd) et du Groupe national de contact (Gnc) de monter au créneau. Amissétou Affo Djobo, Alexandre Hountondji, Valentin Houdé, Eric Houndété, Nadin Tayéwo Kokodé et autres responsables des deux regroupements politiques ont un ton ferme et des exigences claires. Il faut dans l’immédiat et sans condition libérer Réckya Madougou dont l’arrestation ne répond à aucune norme juridique et est digne d’un enlèvement barbare et de l’assouvissement du désir d’humilier une personnalité politique qui dérange. « Jusqu’à son arrestation, Mme MADOUGOU, n’a reçu ni du Procureur Spécial, ni de la BEF aucune convocation et que par ailleurs, elle a déjà fait savoir qu’elle ne s’enfuirait pas du Bénin. Ainsi en choisissant de la kidnapper en pleine circulation et sur un pont, le Gouvernement a décidé d’humilier une personnalité politique sans précédents judiciaires », a clarifié le porte-parole de ce collectif des forces de l’opposition.
Même si le collectif n’ignore pas que depuis son arrivée au pouvoir en 2016, Patrice Talon et la rupture s’évertuent à banaliser l’État et à démanteler l’État de droit, le Gnc et le Frd concluent que le kidnapping d’une candidate à la présidentielle ainsi orchestré par les autorités béninoises « est un acte extrêmement grave, un acte inédit au Benin depuis les premières élections libres et ouvertes du Renouveau démocratique ». Selon le Gnc et le Frd, les propos du procureur spécial près de la Criet, Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme n’ont convaincu personne. Bien au contraire, appuient-ils, ces arguments ont fragilisé les mobiles de l’arrestation.
Le collectif des forces de l’opposition, à travers cette sortie de Vidolé à Cotonou, a brandi sept exigences au gouvernement de la rupture. Tout en appelant le peuple à rester mobilisé et à se tenir prêt pour les mots d’ordre, les Partis, Mouvements et Personnalités politiques membres du Front pour la Restauration de la Démocratie (FRD) et le Groupe National de Contact (GNC) ont exigé « la libération immédiate et sans condition de Reckya MADOUGOU afin que cessent sa capture et la torture morale que lui impose la police ». Ces forces de l’opposition ont, par ailleurs, indiqué que le chef de l’Etat Patrice Talon est « responsable de la dégradation continue du climat politique et de la mise en péril de la sécurité des citoyens et de la paix dans notre pays ». Elles ont invité le président de la République à se rappeler son serment du 6 avril 2016 et surtout à procéder à son respect strict.
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