Exposition à la présidence des oeuvres restituées par la France : des motivations républicaines justifient la présence du président Nicéphore Soglo

Incompris parce que présent à la présidence de la République dans le cadre du lancement de l'exposition des 26 oeuvres d'art restituées au Bénin par la France, l'ex chef d'Etat Nicéphore Soglo fait l'objet de plusieurs attaques. Il est reproché à l'homme d'être au palais de la Marina pendant qu'il boude à chaque occasion la gestion de Patrice Talon et la rupture. Pourtant, plusieurs motivations républicaines sont à l'origine de déplacement de l'ancien président béninois. 

Si le président Soglo ne manque de tirer la sonnette d'alarme à chaque fois, l'homme d'Etat reste constamment à la recherche de l'opportunité qui va concrétiser l'unité entre les filles et fils du pays. Il pense que cette opération de vernissage lancé le 19 février pourrait être une grosse occasion pour y arriver. C'est pour cela d'ailleurs que l'ex président a exploité le créneau pour rappeler à Patrice Talon que la libération des prisonniers politiques ainsi que le retour au bercail des exilés politiques est un impératif pour retrouver l'unité légendaire qui est celle du Bénin. « le 19 février plus qu'à n'importe qui est une date clé dans ma vie, je devais prendre langue avec la rupture », a-t-il indiqué, faisant allusion à une date qui a marqué le début de la conférence nationale des forces vives de la Nation qui a fait de lui le Premier ministre de la Transition. 

Chose capitale également, c'est qu'il 'e faut pas oublier que Nicéphore Dieudonné Soglo a gouverné déjà le Bénin. Avec ce statut, il ne peut rester en marge de cet événement surtout quand on sait que l'ancien chef d'Etat Soglo a déjà, en son temps, avec l'appui du Conseil représentatif des associations des noirs (Cran), initié une pareille opération. « Je suis père, j'ai été Président de ce pays, j'ai eu l'opportunité de conduire les destinées de ce pays alors s'il y a une occasion de parler au maître de maison, à 90 ans je peux oui prendre sur moi et malgré ma rancœur le voir et lui dire que le peuple vit des moments difficiles », a laissé entendre l'ancien président.