Cherté de la vie : le calvaire continue pour les béninois

         Au Bénin, ce n’est pas la joie. Les populations font face depuis quelques années à la cherté de la vie jamais vécue.

C’est des plaintes et des grognes partout dans le pays. S’il y a des choses que les béninois ne pourront jamais oublier sous le règne de Patrice Talon, la cherté de la vie figure au premier plan. Il n’y a pas de jour où dans les rues, dans les foyers, sur les places publiques, des cris de détresse ne se font pas entendre. Au-delà des coups de gueule des coulisses, même des mouvements officiels de protestation des syndicats dont la Csa-Bénin, la Cosi-Bénin, la Cgtb, la Cspib, l’Unstb, la Csub, se sont faits entendre en février depuis la bourse du travail pour dénoncer cette cherté de vie qui asphyxie chaque jour plus les béninois.

Ce n’est un secret pour personne que sous la rupture et ce, depuis plusieurs mois maintenant, rare sont ceux qui parviennent à se trouver dans le pays trois repas par jour. Les plus heureux en arrive à se procurer deux et sinon certains se limitent et jubilent à la limite s’ils parviennent à manger une fois dans une journée. Ce tableau affreux ne semble pourtant pas intéresser les autorités béninoises. Les prix des produits de première nécessité augmentent chaque jour. Face à ce fait, les dirigeants ne prennent toujours pas leurs responsabilités comme cela s’observe dans d’autres pays, en Côte d’Ivoire par exemple où le gouvernement a élaboré un plan spécial de lutte contre la cherté de la vie.

Les taxes, amplificatrices de calvaire

Loin de s’appuyer sur des stratégies pour alléger la peine des béninois, ce sont les taxes qui sont par contre jetées au visage des paisibles populations. Des premiers aliments de consommation aux matériaux de construction, aucun compartiment n’est épargné de taxes. Le riz, l’huile, le gari et autres ont connu une augmentation du prix d’achat comme jamais par le passé. Les motos ont vu leurs prix d’achat presque doubler et le prix du ciment fait crier. Outre tout cela, une dernière taxe. Sur les opérations de transfert d’argent vie l’opérateur mobile Mtn, une nette hausse. Le communiqué sorti hier seulement fait état de 5% sur les prix de transfert. Une opération lancée une première fois qui a heurté à la protestation population sur les réseaux sociaux et dans les journaux. Maintenant, selon le communiqué de l’opérateur, c’est chose effective. Question. Jusqu’où ira le régime de la rupture ?