Humilié à la présidence : Nicéphore Soglo entre déception et appel à la classe politique


L'ancien président de la République du Bénin, Nicéphore Soglo constate un « signal inquiétant » pour le pays. En effet, l'ex chef d'État a essuyé une humiliation le mardi 23 mars denier au palais de la Marina. Il y était « dans l'intention de rencontrer le président Patrice Talon et de discuter » avec lui des conditions inhumaines de détention de l'ancienne ministre Réckya Madougou et du professeur Joël Aïvo. Mais erreur. Le président Soglo a été planté par l'actuel locataire de la présidence qui a fini par par regagner son domicile après maintes tentatives d'accéder à Patrice Talon. 

Un acte qui a choqué Nicéphore Soglo qui en déduit la fermeture du chef de la rupture au dialogue qui pourtant, à l'en croire, « est la seule voie pour une paix durable ». Le président Nicéphore Soglo s'en est remis, face à cet état de choses, aux ambassadeurs accrédités au Bénin, aux organisations de la société civile et à la communauté internationale qu'il appelle de tous ses voeux à rester vigilants en ce qui concerne la situation des droits de l'homme dans son pays. Il a lancé également un appel à la mobilisation a l'endroit de la classe politique aux fins de trouver une solution le plus tôt possible.


 

TRIBUNE 

Le président Nicéphore SOGLO humilié par Patrice TALON

Dans le cadre de la détérioration des conditions de détention de Madame la Ministre Reckya MADOUGOU et du Professeur Joel AYIVO, le président Nicéphore SOGLO s'est rendu à la présidence de la République ce 23 mars 2023 dans l'intention de rencontrer le président Patrice Talon et de discuter de cela avec lui dans l’espoir que des instructions fermes soient données pour que cesse les humiliations auxquelles sont soumis nos concitoyens dans leur pays.

Cependant, sa démarche a été vaine et il a reçu une fin de non-recevoir.

Le président SOGLO, soucieux de la situation préoccupante des droits de l'homme dans notre pays, a tenté cette nième médiation pour trouver une solution politique à cette situation qui n’a que trop durée.

Il importe de rappeler à l’opinion publique que les propres enfants du président SOGLO sont en proie aussi aux persécutions du régime de la rupture. En effet Léhadi SOGLO est en exil suite à une condamnation par le tribunal spécial de la CRIET pour abus d’autorité puis son fils cadet a été victime d’une tentative d’assassinat en février 2021.

La fin de non-recevoir du premier des Béninois montre que le dialogue entre les différentes parties prenantes s’avère difficiles voire impossible aujourd’hui. Les droits de l'homme sont bafoués. La détention de Madame MADOUGOU et du Professeur AYIVO déjà arbitraire est un acte inacceptable qui doit être dénoncé avec véhémence au Bénin de la Conférence Nationale Souveraine.

Le président SOGLO exprime sa déception face à cela, mais il reste convaincu que le dialogue entre tous les fils et filles de la terre de Houégbada est la seule voie pour une paix durable.

Le président SOGLO par la même occasion interpelle les ambassadeurs accrédités au Bénin, les organisations de la société civiles et la communauté internationale afin qu’ils continuent à suivre de près la situation des droits de l'homme dans notre pays et condamner sans réserve de telles agissements.

Il est temps que le gouvernement de la rupture prenne des mesures concrètes pour garantir la démocratie dans notre pays telle stipulé dans le préambule de notre constitution.

La fin de non-recevoir du président Talon à la demande de médiation du président SOGLO est un signal inquiétant et montre la nécessité d'une mobilisation de tous les acteurs politiques pour trouver une solution à cette situation qui perdure.

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