L'he Kamel Ouassagari sur la décision de la Cour constitutionnelle : « C'est dommage ! La Cour aurait pu se calquer sur la jurisprudence... Elle n'a pas voulu décourager la majorité parlementaire qui n'a pas du tout raison »

C'est un revirement jurisprudentiel grotesque. Mais « on n'est pas étonnés », a fini par conclure l'honorable Kamel Ouassagari,  député de l'opposition, membre du groupe parlementaire "Les Démocrates" même s'il reste convaincu que la décision de la Cour constitutionnelle devait s'aligner derrière les précédentes rendues en 2009 et 2011. « C'est dommage ! La Cour aurait pu se calquer sur les différentes décisions rendues en 2009 et 2011 qui sont devenues une jurisprudence en la matière », a-t-il déploré. 

Le député pense bien connaître les motivations d'une telle décision. « On n'est pas étonnés. La Cour n'a pas voulu décourager la majorité parlementaire qui à mon avis n'a pas du tout raison », a-t-il clamé. Mais l'honorable Kamel Ouassagari se veut rassurant envers le peuple béninois qui l'a mandaté avec ses collègues de l'opposition pour travailler pour le bien de la Nation et non pour autre chose. « Qu'on nous donne des postes ou pas, on va travailler pour améliorer les conditions de vie des populations », a-t-il affirmé.


 

INTÉGRALITÉ DE CES PROPOS 

« On ne s'attendait pas à cette décision vu les différentes décisions que cette même Cour a eu à rendre en 2009 et en 2011. On s'attendait à ce que la Cour nous donne totalement raison. 

Plusieurs personnes disent que la Cour nous a donné raison, mais en réalité elle a cassé la proie en deux. La Cour n'a pas voulu décourager la majorité qui à mon avis n'a pas du tout raison. C'est la première de l'histoire de notre pays qu'il y aura une Assemblée nationale sans que la minorité parlementaire ne contrôle une commission, alors qu'on sait bien que les présidents des commissions font partie de la conférence des présidents. Donc dans le respect de la décision 09-002 du 8 janvier 2009, nous pensons que nous devons au moins, en tant que minorité, diriger une commission.

En tenant compte de cette décision, cela veut dire que plus jamais dans notre pays la minorité ne dirigera une commission permanente à l'Assemblée nationale. C'est dommage ! Je pense que la Cour aurait pu se calquer sur les différentes décisions qui sont devenues une jurisprudence en la matière pour donner raison à la minorité afin que cette dernière ait deux représentants au sein du bureau de l'Assemblée nationale et au sein des commissions permanentes, non seulement la minorité prenne la tête d'une commission, mais quelle ait aussi d'autres postes autres que le secrétariat. 

Mais on n'est pas étonnés. Parce qu'au sein de l'Assemblée nationale, le président de l'institution ne se comporte pas comme le président de tous les députés, mais comme le député d'une partie des députés en occurrence la majorité. Nous prenons acte de la décision. 

Le peuple ne nous a pas envoyés à l'assemblée nationale pour les postes, mais pour travailler. On fera le travail pour améliorer les conditions de vie des populations, parce que nous avons été élus pour cela. Qu'on nous donne des postes ou pas, on va travailler »

Kamel Ouassagari, député d'opposition, membre du groupe parlementaire "Les Démocrates"

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