Nouveau code électoral du Bénin : la 19ème C.E exige une relecture au nom de la paix

 


(Union sacrée autour des honorables Michel Sodjinou et Akim Radji)

Chaque jour, des voix s’élèvent contre le code électoral voté par la rupture au mois de mars 2024 contre le rejet des élus Démocrates à l’Assemblée nationale. Le samedi dernier, le son de cloche est venu de Porto-Novo, la capitale du Bénin.

Par Clément WINSAVI

Une relecture du code électoral du mars 2024 est obligatoire. Telle est la demande globale faite samedi 30 novembre 2024 à Porto-Novo par les cadres et les responsables de la structure de base du parti de l’opposition. C’était au détour d’une grande rencontre de sensibilisation sur les dangers contenus dans ledit code qui constituent une menace grave pour la paix au Bénin. Sur initiative des honorables Michel Sodjinou et Akim Radji, élus de la 19ème circonscription électorale, les responsables des structures de base du parti de la flamme de la démocratie ont fait un déplacement massif du siège départemental Ouémé de leur parti pour y rencontrer députés et cadres du parti dirigé par le président Boni Yayi. « Vous nous rassurez lorsque nous vous voyons si nombreux alors que nous vous avons conviés juste il y a un moment », a exprimé le député Michel Sodjinou avant d’ajouter que « si vous m’entendez, si vous entendez l’honorable Radji et le Vp Kitti, suivez juste nos directives », a-t-il exhorté.

Cette grande sortie des têtes de pont du parti « Les Démocrates » de Porto-Novo et environs a été marquée par la forte présence des députés et cadres du parti amenés par le premier vice-président, l’honorable Eric Houndété. L’occasion é été saisie par les premiers responsables pour exposer aux responsables des structures de base et aux femmes tous les pièges sciemment insérés dans le code électoral par les députés du camp de la mouvance Talon dans la dynamique d’une « continuité dans l’exclusion », va relever la responsable des femmes Edwige Dansi. Le député honoraire, Patrick Djivoh, les honorables Denise Hounmènou, Célestin Hounsou, Léansou do Régo ont estimé qu’il était capital d’élucider les militants sur ce code qui, à en croire, l’élu de la 8ème circonscription électorale Habibou Woroucoubou « est de l’anarque et de l’injustice. On aurait pu s’arrêter sur les 20% que tout le monde serait mis au même niveau. Mais quand on va dire que deux partis peuvent s’associer pour faire un accord de gouvernement, là, c’est de la fraude », s’est-il indigné

L’honorable Akim Radji a alors rassuré les siens. « Ils croient faire tout cela pour nous empêcher d’avoir 20% dans toutes les circonscriptions. Mais erreur, à l’arrivée, c’est plutôt eux qui n’auront pas les 20%. Et pour y arriver, personne ne doit dormir pour mieux affronter les élections couplées de 2026 », a-t-il assuré et exhorté. De son côté, le premier vice-président du parti « Les Démocrates », Eric Houndété a appelé les militants à davantage de mobilisation pour barrer la route aux agissements de la rupture qui ne militent en rien pour la paix au Bénin. Selon lui, c’était les mêmes faits en 2019, en 2020 et 2021 qui ont engendré « de morts, de blessés, de déplacés, d’orphelins, de veuve et de veufs ». Le numéro 2 du parti de la flamme de la démocratie reste convaincu que « nous avons à faire à un régime spécialisé dans le braquage électoral, un régime spécial dans du gangstérisme électoral ». Ce n’était pas trop pour que le vice-président du parti chargé du département de l’Ouémé réitère une exigence du parti « Les Démocrates » qui date de plusieurs années. « Ils ont emprisonné la présidente Réckya MADOUGOU et nous avons gagné aux Nations unies. Ils ont emprisonné le professeur Joël AIVO et nous venons de gagner aux Nations unies qui demandent leur libération. Selon la Constitution, le président de la République est la garant de l’application et du respect des lois. il faut que le président Patrice Talon respecte les décisions du Groupe de travail des Nations unies. Ne pas les respecter ne l’honore pas. Nous exigeons la libération de tous les détenus politiques et réclamons le retour au pays des exilés politique Ajavon, Djènontin, Léhady Soglo, Komi Koutché et tout le reste », a-t-il laissé entendre.

Le ton ferme des femmes

C’était déjà le cas à Cotonou où les femmes du département du Littoral se sont indignées contre le code électoral en vigueur. Cette fois, c’est depuis la capitale politique du Bénin, Porto-Novo que les femmes leaders ont emboité les pas. Pour elles, il n’y a aucun ménagement possible. « La relecture du code électoral n’est pas une option, c’est une obligation ». Après avoir été édifiées de long en large par députés et cadres du parti « Les Démocrates », les femmes sont fermes. A entendre leur responsable Edwige Dansi, il n’est plus même question d’attendre. Pour garantir la paix pour tous en 2026, l’unique solution est la relecture.

ALLOCUTION DES FEMMES DE LA 19ÈME C.E

Chers militants et militantes du parti Les Démocrates.

Avant tout propos, laissez-moi saluer votre courage et votre amour pour cette République.

Je vous salue parce que je sais combien il est audacieux d'accepter de prendre le chemin de la vérité dans notre pays.

C'est un choix audacieux certes, mais nécessaire pour le bien-être de notre Nation.

Aujourd'hui, nous parlons du code électoral, ce piège à homme mis en place par ceux que vous savez dans l'intention de ne pas respecter la volonté du peuple.

Pour les élections législatives, le taux d'éligibilité qui était de 10% sur le plan national a subi une modification.

Désormais , il faut pouvoir obtenir 20% des suffrages dans chaque Circonscription électorale avant de se faire attribuer des sièges.

Est-ce-que vous savez ce que cela signifie ?

Cela signifie qu'on peut être premier sur le plan national, avoir plus de 80% des suffrages exprimés, lorsque vous n'avez pas 20% dans l'une des 24 Circonscription électorale, vous ne levez aucun siège à l'Assemblée nationale.

Dans aucun pays du monde, vous ne verrez une telle loi.

Et lorsqu'on va en profondeur, on comprend aussi toute la ruse qui se cache derrière cette loi.

Car vu qu'ils ont deux partis siamois, ils ont introduit dans cette loi une porte de sortie pour eux (pensant être les plus intelligents de la République).

Ils nous parlent des accords de gouvernance législative, une législation qui leur permet de se mettre ensemble et de pouvoir se partager les sièges à l'hémicycle avec 10% chacun sur le plan national.

Lorsque vous regardez le fond de ces lois, vous comprenez aisément que nous sommes dans la continuité de leurs plans d'exclusion.

Un plan de ruse et de rage auquel nous devons très vite barrer la route.

C'est le seul moyen pour nous de préserver aujourd’hui nos acquis démocratiques.

La relecture du code électoral est d'une importance capitale. Ce n'est pas juste une option, c'est une obligation.

Je voudrais aujourd’hui, tout en vous invitant à la discipline de groupe à suivre les directives du parti, pour barrer la route à un hold-up électoral.

Engageons-nous donc massivement pour que nous puissions à nouveau étonner le monde.

Dans la 19ème Circonscription électorale, nous avons la chance d'avoir à nos côtés deux élus qui sont de véritables soldats.

Et vous pouvez être sûrs que jusqu'au bout, ils seront à nos côtés dans cette noble lutte.

2026, ce n'est pas juste des élections, c'est plutôt le dernier combat pour la restauration de la démocratie.

Alors, soyons tous prêts pour le combat ; car ce ne sera pas un jeu, mais au finish nous en sortirons gagnant.

Je vous remercie !

Ils ont dit :

Ø Honorable Michel SODJINOU, député Démocrate, coordonnateur de la 19ème circonscription scolaire

« Les mots me manquent vous vous exprimer notre gratitude parce que pour si peu de temps que nous vous avons fait appel, vous vous êtes déplacées aussi massivement. Le Vp KITTI, l’honorable RADJI et moi vous avons appelé et vous avez répondu aussi spontanément. Puisse Dieu vous considérer aussi. La séance de ce jour est capital. Vous devez comprendre ce qu’ils ont mis dans le code électoral dont tout le monde parle. Vous devez comprendre aussi pourquoi en son temps, nous députés de votre parti ‘‘Les Démocrates’’ avions refusé de voter. Cette séance est l’opportunité pour vous, responsables des structures de base d’avoir toute la lumière. C’est pour cela, je ne peux pas finir de vous dire merci d’être là. Au regard de ce que je vous dis, il vous reste d’être attentives, chères femmes, il faut que vous soyez dociles chers hommes pour suivre toutes les communications et chaque intervention ici. Cela vous permettra d’avoir votre opinion sur ce code ».

Ø Honorable Akim RADJI, député Démocrate, élu de la 19ème circonscription scolaire

« Ecoutez moi bien attentivement ! Ils ont dit dans le code électoral en question que l’on doit avoir 20% dans chaque circonscription électorale. Et dans le même temps, ils ont inscrit que deux partis peuvent s’associer pour obtenir les 20%. Et ils font juste allusion aux faux jumeaux UP-R et BR. Ils croient faire cela pour nous empêcher nous d’avoir les 20% pour échouer, mais ils se trompent. Soyez rassurés que c’est plutôt eux-mêmes qui n’auront pas les 20%, nous nous les aurons. C’est pourquoi, une intense sensibilisation est nécessaire. Dès que chacun rentre chez lui, il doit se mettre au travail. Car, les élections couplées de janvier 2026 sont capitales et personne ne doit dormir sur le laurier. Savez-vous aussi que d’un autre côté, ils ont déjà déchu les chefs quartiers et chefs villages sur la base des élections de 2020 ? Alors que lors des élections de 2020, Prd était indépendant et y a été seul, de même pour UP, aujourd’hui, on les met ensemble pour leur attribuer les CV et CQ. C’est encore une de leur manigance. Ça ne marchera pas ».

 

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