« C'est bien dommage la façon dont ce précieux jour est célébré ici au Bénin »
Jeune, il est déjà lui aussi l’une des voix les plus célèbres du reggae dans son pays le Bénin. Oboss Kawa alias le Caméléon a une idée particulière de la manière dont il pense que l’hommage doit être rendu à Bob Marley, le précurseur du reggae.
L’artiste originaire du département des Collines, Oboss Kawa, ‘‘le Caméléon’’ n’approuve pas le volet organisationnel de la commémoration du 11 mai au Bénin. Pour rendre hommage à Robert Nesta Marley (Bob Marley), il a une idée claire de ce que les dirigeants de son pays doivent faire. Pour l’heure, ce n’est pas le cas. Une org anisation nationale devrait être au programme chaque année, à cette date pour rendre hommage à celui qu’il appelle une « star exceptionnelle ». Dans cette interview, Oboss Kawa s’est indigné de la tournée déplorable que prend cette journée dans son pays et interpelle.
Interview !
Rédaction : Bob Marley, il y a 41 ans. Que penses-tu de cette célébration dans ton pays, le Bénin ?
Oboss Kawa : Cet énième 11 Mai du décès du roi de reggae est un mérite du baobab Bob Marley qui est une star exceptionnelle. Cette célébration selon moi reste à penser surtout dans notre pays le Bénin afin que l'on puisse donner un cachet spécial à cela, ce qui va sans doute permettre que l'on ait plus de visibilité sur le REGGAE béninois. C'est bien dommage la façon dont ce précieux jour est célébré ici au Bénin. Ce jour passe presque inaperçu.
À défaut de ne pouvoir chômer les 11 Mai, nos dirigeants devraient normalement convier toute la population béninoise autour d'un podium qui va accueillir des dizaines d'artistes reggae men venus des 12 départements du pays et qu'ils soient en mesure de présenter le spectacle en direct sur la chaîne nationale ORTB au moins.
Quelle est ta réaction par rapport aux dérapages que l’on observe aujourd’hui pendant les commémorations ?
Oboss Kawa : Parlant des dérapages que nous observons, je pense personnellement que certains choisissent volontairement tordre le cou à l'idée de base qui est la commémoration ou du moins profitent de ce jour pour faire publiquement ce qu'ils faisaient en cachette. Moi par exemple, je n'ai jamais fumé et je doute très fort que le 11 soit une occasion pour le faire. Tout est question de conscience et d'objectivité.
Un message aux artistes du Bénin et du monde
Oboss Kawa : À mes collègues artistes, je leur demanderais d'être des modèles, des artisans de paix, des éveilleurs de conscience partout où ils passent et que le travail bien fait soit leur leitmotiv en tout temps et en tout lieu.
Propos recueillis par Clément WINSAVI
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