« Nous ne sommes pas en challenge avec les 10%, mais avec comment obtenir la majorité parlementaire »
Nouvelle sortie du premier vice-président du parti « Les Démocrates », Nourénou Atchadé. Le numéro 2 du parti de la flamme est revenu sur la rencontre de son parti avec le médiateur de la République avant d’aborder la fiabilité de la liste électorale puis le critère des 10% au suffrage. Une rencontre est nécessaire, à en croire l’honorable Nourénou Atchadé, mais la forme chose n’est pas rassurante. C’est pourquoi le député, 7ème législature est tout autant satisfait que déçu du face-à-face avec Pascal Essou. « Je répondrai oui et non. Oui parce que la rencontre a rapport aux problèmes que nous avons eus depuis 2016. Non parce que les solutions liées à ces problèmes ne sont pas du ressort du médiateur de la République », a-t-il clarifié.
Pour l’honorable Nourénou Atchadé, rien n’est sûr quant à ce que Patrice Talon prenne par la suite les dispositions qui arrangent tout le peuple béninois. Le leader du parti « Les Démocrates » en veut pour preuve les similaires rencontres organisées par le passé toujours dans l’objectif de trouver de solutions aux mêmes problèmes liés aux élections ; vivre une élection paisible et inclusive. « Il (médiateur de la République) va faire le point au président de la République et c’est lui seul qui décide du reste. Alors que par le passé, il a eu à recevoir plusieurs personnalités qui ont abondé dans le même (propositions pour une élection paisible et inclusive, Ndlr), mais rien n’a changé », a-t-il déploré.
Liste électorale consensuelle
Le parti « Les Démocrates » compte participer aux législatives de 2023. Ce n’est plus un doute. Lors de sa sortie, le numéro 2 du parti dirigé par Eric Houndété l’a à nouveau clamé. Le parti appelle de tous ses vœux une participation dans une condition de démocratie. « Nous voulons participer aux élections en tant que démocrates. Mais pour que les choses ne soient plus ce qu’elles sont depuis 2016, il faut que les prisonniers politiques soient libérés et que les exilés rentrent », a-t-il dit.
Mais surtout, une élection démocratique passe par une liste électorale réalisée de commun accord par les enfants du pays. Nourénou Atchadé n’approuve pas qu’en ce moment au Bénin, cette liste ne soit entourée et gardée que par des hommes de la mouvance, soutenant les actions de Patrice Talon. « Si la liste électorale est faussée, cela induit une élection non transparente », a averti le député honoraire. C’est pourquoi, « Nous souhaitons que la liste électorale soit organisée de façon consensuelle tel que c’est le cas depuis 1990. Là où l’on confectionne la liste électorale, il faut qu’il y ait et l’opposition et la mouvance afin qu’on se contrôle », a-t-il affirmé avec fermeté.
10% de voix, le dernier souci des démocrates
S’il y a le critère des 10% de voix à réunir sur le plan national avant de prétendre au partage des sièges à l’Assemblée nationale qui fait courir plusieurs états-majors des partis politiques béninois, c’est plutôt le dernier des soucis du parti « Les Démocrates ». « Nous ne sommes pas en challenge avec les 10%. Pour preuve, nous n’en n’avons pas parlé ni dans notre appel, ni lors de notre rencontre avec le médiateur de la République », a-t-il rassuré. Pour les démocrates, leur formation politique est portée par le peuple et une fois sur la piste pour la compétition électorale, réunir 10% de voix n’est pas un obstacle.
Dans ses propos, l’honorable Nourénou Atchadé reconnait que le critère des 10% se trouve dans les nombreuses lois controversées prises à l’Assemblée nationale que ses collègues et lui avaient dénoncé entre temps. « Mais il se trouve que cette disposition fait partie des lois votées par le parlement depuis 2016. Ces dispositions, nous les avons toujours dénoncées. Quand on était minoritaire à l’Assemblée nationale lors de la 7ème législature nous les avons dénoncées, de même que lors de nos différends appels », a-t-il confié. Nourénou Atchadé conclut que pris isolément, ce critère n’est pas une préoccupation pour son parti. La préoccupation, c’est plutôt aller au palais des gouverneurs en grand nombre. « Notre challenge, c’est comment obtenir la majorité parlementaire », finit-il.
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