Nomination des CV et CQ sur la base des élections de 2020 : l’anarque politique
Bénin, le pays où un parti politique possède des élus
avant sa création
Le Bénin étonne toujours. Cette phrase est vraie. Le
Bénin a l’habitude d’étonner le monde, mais dans le sens du positif. Mais
depuis quelques années, il étonne dans le sens contraire. Le Bénin étonne négativement.
Sous le regard du peuple béninois, un coup vient d’être décidé. Il sera désigné
contre leur volonté des chefs des villages et quartiers de villes.
Par Clément WINSAVI
L’avenir politique du Bénin s’assombrit chaque un peu
plus. Un autre acte vient d’être posé par le régime en place. Dans les
prochains jours, les villages et quartiers de ville vont connaitre un
retournement. En effet, de nouveaux chefs du village et de quartiers seront
nommés et ce ne sera pas par le truchement d’une élection, mais par le biais
d’une décision 2024 N°18/CENA/PT/RAP/DGE/SP de la Cena. Simplement à travers
une loi décriée et combattue en vain faute de leur nombre minoritaire à
l’Assemblée, un autre bébé sera fait sur le dos du peuple béninois. La Cena,
Commission électorale nationale autonome a invité les partis Bloc républicain,
Union progressiste le Renouveau et Forces cauris pour un Bénin émergent à se
partager ces chefs de villages et quartiers de ville sur la base des élections
qui se sont déroulées en 2020.
Grosse anarque
En 2023 à l’issue des élections législatives, le parti de
l’opposition « Les Démocrates » s’est senti grugé dans plusieurs
localités du pays. Portée vers la Cour constitutionnelle, la caducité des
procès-verbaux ont prévalu au détriment de la réclamation du parti du peuple.
Du coup, des sièges que le partis estimaient avoir enlevés ont été remis aux
partis de la mouvance rupturienne. Le Bénin et les béninois ont été scandalisés
à plus d’un titre criant vol, fraude. Comme si cela ne suffisait pas, une autre
carte plus scandalisée est sortie. Un parti qui n’existait pas en 2020 est
appelé à désigner des élus pour une élection antérieure à sa création. Au
moment où les citoyens béninois étaient aux urnes en 2020,
le parti Union progressiste le Renouveau n’était pas, car cette formation
politique a été mise en place juste en 2022, à 5 mois avant les législatives de
2023. Mais voilà ! La magie électorale opère encore et c’est ainsi depuis
2016.
Hostile aux compétitions
Tous les épisodes que la rupture sort depuis son
évènement en 2016 ne laissent aucun doute sur la conclusion que l’on peut tirer
avec lucidité. La compétition électorale n’est pas la chose la mieux partagée
par le régime de Patrice Talon. Depuis qu’il occupe le fauteuil électoral, tous
les rangs électoraux se déroulement avec des grincement de dents et souvent
avec des feuilletons très douloureux. Au lieu des élections libres,
transparentes et équitables, ce sont des acrobaties qui dépassement l’entendement
qui se jouent pour se déclarer vainqueur sans duel.
Ce sont des pages noires qui s’écrivent ainsi dans les
annales du Bénin avec des compétiteurs-nés qui sont les plus hostiles aux
compétitions. Il est urgent de remettre les choses à l’endroit en redonnant au
Bénin sa démocratie chèrement acquise et fièrement adulée à travers le monde.
Ces acquis, les présidents Mathieu Kérékou, Nicéphore Soglo et Boni Yayi ont
tenu fermement à sa sauvegarde durant leur passage à la Marina. Il ne doit pas
en être autrement de nos jours.
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