Fête de fin d’année : la morosité économique confisque tout
Les fêtes se pointent à l’horizon et ce sont les
lamentations qui se font de plus en plus insistantes. Au Bénin, rien ne présage
d’une fête comblée. Face à la morosité économique et la misère pesante, rien
n’est sûr.
Par Clément WINSAVI
Nous
sommes dans la dernière ligne droite des fêtes de fin d'année mais rien ne
l'indique au Bénin. Avec la situation actuelle, rien n’indique que dans deux semaines les populations
béninoises c'est
vont célébrer les
fêtes de fin d'année,
la Noëlle et le
nouvel an. Comme
par le passé ou toutes les ambiances indiquent que les fêtes sont proches, ce n'est plus le cas de nos
jours au Bénin. Partout au Bénin la morosité économique sévit. Dans les marchés, pas de vente. Dans le même temps les temps, les denrées alimentaires sont
chères et les prix des produits de
première nécessité ont
flambée. Cette
situation ne favorise pas une ambiance festive. En tout cas, c'est ce qu'on peut remarquer
lorsqu'on se rapproche des étalages
des FAL. Les jouets ne trouvent pas de preneurs et les aliments
qui servent d’habitude lors des fêtes ne bougent pas de leurs étalages.
Un
tour au carrefour Houètô dans la commune d'Abomey-Calavi et le constat est édifiant. La situation est
pire. Les bonnes
dames ont les
bras croisés devant leurs étalages
où elles attendent en vain les clients. Dame Adéline rencontrer au carrefour se plaint. «
C’est comme ça ici. On ne voit personne venir vers nous. Depuis
le matin et c’est comme tous les jours maintenant, on
est assises
seulement et
personne ne vient demander ce qu’on
vend. Et
c'est parce qu’il n'y
a pas l'argent dans le pays.
On ne dirait même pas qu'il y a la fête qui vient. C'est
ainsi que les quelques clients qui s'approchent, ils demandent juste les prix
mais repartent parce que ne se sentent pas en mesure d'assurer la somme qui leur est réclamée. Étienne fatigué, qui rentre de son boulot se rapproche de l'étalage pour
prendre les prix des petits cailloux. « Vraiment, les choses de base qu'on a
l'habitude d'acheter et on commence petitement par mettre à la maison pour la
fête,
aujourd'hui on arrive plus à le faire. Tout
ce que j'ai demandé maintenant les prix ont augmenté et je ne peux pas prendre
ça maintenant. Je
suis obligé de me retourner je ne sais même pas ce que sera la situation
lorsque la fête sera là. Vraiment, c'est très dangereux », se lamente-t-il.
Visiblement la situation de cette année ne sera pas différente de celle vécues les dernières années sous la rupture.
Pendant que différents sons de
cloches résonnent
pour solliciter la subvention des produits de première nécessité auprès du
gouvernement béninois,
ce dernier s’entête
à créer d'autres charges
sur le dos des populations.
Par exemple,
au dernier conseil des ministres,
ce sont les ministres conseillers qui ont été nommés et d'autres charges ainsi sont
créés pour le contribuable béninois.
Avec
la situation dans les villes du Bénin,
l'on se demande ce que sera le cas
dans les campagnes. Les campagnes même où une guerre sans merci est déclarée contre les agriculteurs et les
cajouculteurs. Tous
les biens que possèdent
les paysans et qu'ils vendent habituellement
pour faire face aux dépenses des fêtes de fin d'année sont
aujourd'hui confisqués
par le gouvernement qui leur impose des conditions impossibles à respecter. Si la morosité économique est
une maladie qui englobe le monde entier,
le cas du Bénin devient criard à
cause de la malgouvernance de la rupture.
Rien n'est prévu pour atténuer les souffrances des
populations et réduit la misère. Une
chose est sûre, la
situation de cette année dépasse celle de l'année dernière et tant que la
rupture ne va pas prendre ses responsabilités cela risque de partir de pire en pire.
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